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Détecter précocement le cancer de la prostate grâce à l'odorat d'un chien !

On sait depuis longtemps que le chien a un sens de l'odorat extraordinairement développé et bien plus sensible que l'homme. Tirant parti de cette capacité sensorielle hors du commun, les recherches se sont multipliées depuis une vingtaine d'années pour tenter d'utiliser certains chiens dans le dépistage précoce des cancers.

En 1989, une étude publiée dans la publication médicale renommée The Lancet avait montré que certains chiens étaient capables de détecter à l'odeur, le mélanome, un grave cancer de la peau.

Plus récemment, d'autres études réalisées en Autriche et en Allemagne ont montré que des chiens ont pu détecter un cancer du poumon en reniflant l’haleine des patients, avec un taux de réussite de 70 %.

En France, une équipe de médecins et de biochimistes dirigés par le Professeur Olivier Cussenot (hôpital Tenot à Paris) a montré depuis plusieurs années qu'il était possible de dépister précocement certains cancers de la prostate chez l'homme en utilisant des chiens spécialement dressés pour cette tâche.

Les chiens retenus pour cette mission médicale sont des bergers belges malinois, déjà employés pour détecter des explosifs ou de la drogue. Ces chiens possèdent dans leur museau des capteurs olfactifs d'une extrême sensibilité et, après une période d'apprentissage, ils sont capables d'identifier, à partir de l'urine des patients, la présence d'un cancer de la prostate avec un taux de reconnaissance de plus de 90 %.

Comme le souligne le professeur Cussenot, "Nous avons été surpris des performances de ces animaux car, à ce jour il n'existe pas de test aussi sensible".

Si ces chiens parviennent à détecter avec une telle précision les cancers de la prostate, c'est parce que les cellules cancéreuses émettent des molécules volatiles dans les urines.

Les chercheurs du CEA à Saclay tentent pour leur part, en recourant à un spectromètre de masse, d'identifier et de quantifier les différentes molécules retrouvées dans les urines des malades et des personnes saines. Ce travail d'analyse comparative vient compléter les informations révélées grâce aux chiens et devrait permettre, à terme, d'identifier précisément la « signature biochimique » du cancer de la prostate.

En Tanzanie, depuis une quinzaine d'années, ce ne sont pas des chiens mais des rats géants qui sont utilisés avec succès pour détecter la tuberculose chez les malades en reniflant des échantillons de salive. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Association Française d'Urologie

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