Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Dépister la maladie d'Alzheimer avec une goutte de sang
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs du Centre allemand des maladies neurodégénératives de Göttingen (Allemagne) ont identifié 3 molécules présentes dans le sang qui peuvent indiquer l'apparition future d'une démence. La découverte de ces biomarqueurs (des microARN spécifiques dont la présence dans le sang est en corrélation avec les troubles cognitifs) ouvre la perspective de tests sanguins permettant de diagnostiquer la maladie d'Alzheimer des années à l'avance.
« À l'heure actuelle, le diagnostic d’Alzheimer arrive beaucoup trop tard pour même avoir une chance d'avoir un traitement efficace. Si la maladie est détectée tôt, les chances d'influencer positivement sur son évolution augmentent » souligne le Professeur André Fischer, qui a dirigé ces recherches. « Nous avons besoin de tests qui donnent un avertissement précoce. Nous sommes convaincus que les résultats de notre étude actuelle ouvrent la voie à de tels tests ».
Dans des tests sur des souris mais aussi sur des humains, les chercheurs ont découvert que plus le taux de ces microARN est bas, meilleures sont les performances obtenues dans les tests de cognition. Et 90 % des patients, dont le taux de marqueurs sanguins était très élevé, ont développé la maladie d’Alzheimer dans les 2 ans. Même s'il a fait la preuve de son efficacité, le test actuel est trop complexe pour être utilisé à grande échelle. L'objectif des chercheurs allemands est de développer un test simple à faible coût, « similaire au test rapide pour le SRAS-CoV-2 à la différence que l'on aurait besoin d'une goutte de sang ».
Selon des recherches préliminaires publiées il y a quelques mois dans la revue Nature aging, en mesurant le taux de deux molécules présentes dans le plasma, les chercheurs pourraient prédire une future progression de la maladie d’Alzheimer chez des personnes ayant une déficience cognitive légère. Les tests ont été menés dans un échantillon de 557 personnes âgées de 60 à 70 ans.
La présence de niveaux élevés de P-tau181 et de NfL, les deux molécules ciblées par les chercheurs, se sont révélées les prédicteurs les plus précis de la progression de la maladie d'une déficience cognitive légère vers de graves problèmes de mémoire et de réflexion, typiques de la maladie d'Alzheimer.
A ce jour, les tests sanguins seraient efficaces à 88 %, selon les chercheurs de l'Université de Lund, en Suède. « Détecter le taux de ces deux biomarqueurs plasmatiques pourraient permettre aux médecins de suivre la progression de la maladie d'Alzheimer chez certaines personnes à risque ». Cela pourrait aussi aider les médecins à distinguer les personnes qui développeront la maladie d'Alzheimer de celles qui ont de simples troubles cognitifs dus au vieillissement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
De nouvelles cellules CAR-T permettent de contrôler à la demande le traitement contre le cancer
Des chercheurs de l'Institut Ludwig contre le Cancer (New-York) ont découvert une façon d'activer et de désactiver les cellules CAR-T, pour Chimeric Antigen Receptor en anglais, des lymphocytes T ...
Des chercheurs révèlent un lien inattendu entre fibres alimentaires et cancer du sang
Des chercheurs du réputé Memorial Sloan Kettering Cancer Center (MSK) de New York ont montré qu'un régime alimentaire riche en fibres et à base de plantes pouvait significativement retarder la ...
Epilepsie et l'autisme : un gène qui produit trop de protéines
Selon une étude de la Northwestern University, l'ARN non codant, encore peu étudié, pourrait intervenir dans la régulation des troubles génétiques comme l'épilepsie et l'autisme. Ces travaux ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :