Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Découverte d’un nouveau mécanisme d’action d’une protéine toxique dans la maladie de Parkinson
- Tweeter
-
-
0 avis :
Avec les protéines tau et bêta amyloïde pour la maladie d’Alzheimer, ou la protéine prion pour la maladie de Kreutzfeld-Jacob, l’alpha-synucléine fait partie des protéines pathogènes qui se propagent de cellules en cellules et qui sont associées aux changements physiopathologiques observés dans les maladies neurodégénératives.
Une équipe coordonnée par Antoine Triller, directeur de recherche Inserm, directeur de l’Institut de Biologie de l’Ecole Normale Supérieure, et Ronald Melki, directeur de recherche CNRS (Institut des Neurosciences de Paris-Saclay), vient d’identifier la cible d’une protéine, l’alpha-synucléine, qui est pathogène dans la maladie de Parkinson. Ces chercheurs ont montré que cette protéine s’agrège sur la membrane des neurones et interagit avec une protéine de surface du neurone. Cette pompe contrôle les flux d’ions sodium et potassium dans les neurones et, par voie de conséquence, l’activité électrique de ces neurones.
Chez l’homme, des mutations de cette pompe sont responsables de symptômes moteurs de la maladie de Parkinson à début précoce et de l’hémiplégie alternante de l’enfant (HAE). Les chercheurs viennent de démontrer que l’apha-synucléine, qui diffuse entre les cellules, interagit avec la pompe Na+/K+ ATPase dans la membrane. La pompe, lorsqu’elle est liée à l’alpha-synucléine, ne peut plus remplir correctement son activité de pompage. Peu à peu, les signaux entre neurones ne sont pas transmis normalement et les symptômes de la maladie de Parkinson ou de l’HAE apparaissent.
Cette découverte a été rendue possible grâce à la combinaison de techniques de biologie moléculaire et de microscopie super-résolutive permettant le suivi des molécules individuelles. "Il s’agit d’un nouveau mécanisme permettant d’expliquer au niveau cellulaire les dysfonctionnements neuronaux dans la maladie de Parkinson", explique Antoine Triller, qui poursuit "Ces recherches vont permettre d’explorer de nouvelles stratégies thérapeutiques".
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
AVC : un nouvel anticorps réduit considérablement les risques de décès
Avec 150 000 personnes touchées et 30 000 décès par an, l'AVC est un fléau de santé de publique encore sous-estimé. Il est d'ailleurs devenu la première cause de mortalité devant le cancer du sein ...
Découverte d’un gène d’immunité face à une maladie ravageant les cultures de riz et de blé
Le champignon Magnaporthe oryzae représente une menace redoutable pour l’alimentation humaine à l’échelle mondiale : il ravage les cultures de riz et de blé. Des chercheurs d’INRAE, du Cirad et de ...
Les effets néfastes de « mémoires biologiques » inversés sur deux générations
Des souris séparées de leur mère à la naissance transmettent la mémoire biologique de l’événement anxiogène aux deux générations suivantes, mais un simple médicament fait disparaître les symptômes ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 138
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :