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Le curcuma : un véritable "alicament" aux propriétés remarquables

Le curcuma, également appelé "safran du pauvre" est une épice bien connue en Asie et particulièrement en Inde où elle est largement utilisée dans la cuisine traditionnelle indienne depuis des millénaires. Elle fait également partie des épices utilisées par la médecine védique pour ses nombreuses propriétés thérapeutiques, antibactériennes et antivirales. Beaucoup d'Indiens soignent leurs angines et leurs grippes en prenant du curcuma.

Depuis une quinzaine d'années, la médecine occidentale et les grands laboratoires du monde entier s'intéressent de près à cette épice et plusieurs études rigoureuses ont confirmé les propriétés très intéressantes du curcuma et de son principal composant, la curcumine, dans la prévention de plusieurs pathologies graves.

En avril 1998, une étude publiée dans le Journal de la Biochimie Moléculaire et Cellulaire (MCBJ) a montré que la curcumine était capable, in vivo, de diminuer sensiblement le taux de cholestérol total et de cholestérol LDL. Les mêmes chercheurs ont également montré que le curcuma pouvait exercer un effet protecteur dans la prévention de l'oxydation des membranes cellulaires.

En 2002, des chercheurs de l'Université Columbia de New York ont montré pour leur part que la curcumine pouvait se révéler active contre le cancer de la prostate. La curcumine peut en effet inhiber in vitro la prolifération de cellules cancéreuses de la prostate en perturbant l'activité de certaines protéines de signalisation qui permettent la prolifération des cellules malignes. Poursuivant leurs travaux sur l'animal, ces chercheurs ont montré que les cellules cancéreuses de la prostate injectées à des souris qui avaient suivi un régime alimentaire contenant 2 % de curcumine, cessaient de proliférer.

En 2006, d'autres chercheurs de l'université médicale du Texas à Galveston, dirigés par le Docteur Mark Evers, ont découvert que les composants du curcuma pouvaient bloquer l'activité d'une hormone gastro-intestinale, la neurotensine, impliquée dans le développement du cancer du colon.  Le curcuma possède la capacité d'inhiber la production d'IL-8, une protéine inflammatoire puissante qui déclenche la croissance et la propagation des cellules tumorales.

En 2009, une autre équipe américaine de l'université du Michigan a montré que l'association de la curcumine (principe actif du curcuma) et de la pipérine (principe actif du poivre noir) avait un remarquable effet synergique en matière de capacité à détruire les cellules cancéreuses.

Enfin, il y a quelques semaines, une étude dirigée par la docteure Aarthi Narayanan et publiée par la Mason University, a mis en évidence la la capacité du curcuma à bloquer, in vitro, le virus de la fièvre de la vallée du Rift. Selon ces travaux, la curcumine (issue du curcuma) bloquerait la réplication du virus en perturbant les mécanismes de phosphorylation de la protéine virale NSs mais également de la souche virale ZH501, très virulente. En outre, la curcumine diminuerait la charge virale dans le foie des souris infectées.

Ces travaux confirment pleinement une autre étude réalisée par des chercheurs taïwanais en 2010 qui montrait que la prise quotidienne de 30 milligrammes de curcumine pouvait réduire de 90 % la production de virus grippaux dans une culture de cellules et semblait également active contre le virus H1N1.

Afin de mieux évaluer les potentialités exactes du curcuma contre le cancer et de mieux comprendre les mécanismes de son action anti-cancéreuse, des chercheurs anglais du Centre de médecine expérimentale contre le Cancer (ECMC) ont annoncé début mai qu'ils allaient entreprendre une vaste étude pour mesurer les effets du curcuma pris en association avec la chimiothérapie dans le traitement du cancer du colon.

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

JBC

NCBI

Anticancer Research

Wjgnet

CICTA

Mason University

Cancer Research

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