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Le Covid-19 peut provoquer des lésions au cerveau, qui persistent bien après la guérison
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Une équipe de chercheurs de l'Université américaine de Stanford a étudié les cerveaux de patients morts du Covid-19. En les comparant aux cerveaux de personnes atteintes de maladies neurodégénératives, telles que Alzheimer ou Parkinson, ils ont découvert de troublantes similarités.
Cette étude montre notamment la présence d'une inflammation des tissus et d'une circulation neuronale perturbée. Le cerveau des patients décédés d'un Covid-19 sévère est porteur de marqueurs moléculaires profonds de l'inflammation, même si ces patients n'avaient aucun signe clinique de déficience neurologique signalé.
Ces scientifiques ont analysé les tissus cérébraux de huit personnes mortes après un Covid-19 sévère, et ceux de 14 personnes décédées d'autres causes. Les chercheurs ont travaillé sur "65309 transcriptomes à noyau unique provenant de 30 échantillons de cortex frontal et de plexus choroïde chez 14 individus témoins (dont un patient atteint de grippe terminale) et 8 patients atteints de Covid-19".
Selon le Professeur Wyss-Coray, avant leur décès, un tiers environ des patients traités pour Covid signalaient, à l'hôpital, des symptômes neurologiques : pensée floue, pertes de mémoire, difficultés de concentration, dépression… Ces problèmes ont aussi été identifiés dans le cadre des "Covids longs" : des symptômes persistant pendant des mois après l'infection, chez des malades plutôt jeunes et pas toujours atteints d'une forme sévère.
L'étude souligne qu'en dépit de l'inflammation sévère des tissus cérébraux des patients morts du Covid-19, ceux-ci ne présentaient plus aucun signe de présence du virus lui-même. Autrement dit, l'inflammation persiste potentiellement longtemps après l'infection, même guérie. L'infection virale semble déclencher des réponses inflammatoires dans tout le corps, qui peuvent provoquer une signalisation inflammatoire à travers la barrière hémato-encéphalique qui, à son tour, peut déclencher une neuro-inflammation du cerveau.
Selon le Professeur Wyss-Coray, « Il est "probable" que de nombreux patients Covid-19, notamment chez les plus durement atteints, qui signalent ou présentent des problèmes neurologiques ou ceux qui sont hospitalisés, présentent ces marqueurs neuro-inflammatoires vus chez les personnes que nous avons examinées et qui sont mortes de la maladie. Nos résultats permettent de mieux comprendre la diversité et la gravité des symptômes neurologiques et psychiatriques observés avec le Covid long », conclut le scientifique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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