Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Les cousines de Mathusalem
- Tweeter
-
-
0 avis :
D'après la légende, Mathusalem vécut 969 années. Mais, aujourd'hui la concurrence est sur les rangs. Des chercheurs du California Institute of Technology (Caltech), à Pasadena, ont créé une drosophile mutante possédant une durée de vie de 35 % supérieure à la normale et une résistance accrue à différents stress. L'influence des gènes sur la longévité des êtres vivants comme les drosophiles a été mise en évidence dans les années 1980. Toutefois, les effets qualitatifs et quantitatifs sont restés obscurs. Ce n'est que récemment que plusieurs gènes ont été identifiés comme des régulateurs directs de l'espérance de vie chez le nématode Caernorhabditis elegans. Afin de localiser les gènes impliqués dans le vieillissement de la drosophile, l'équipe de Yi-Jyun Lin et de Seymour Benzer a généré un grand nombre de lignées mutantes en utilisant un transposon, une portion d'ADN capable de "sauter" d'un gène à l'autre et de l'inhiber. Les chercheurs ont ensuite étudié la longévité et la résistance à des agressions diverses des drosophiles issues de croisements entre les individus génétiquement modifiés. Ils ont alors découvert que la lignée homozygote mathusalem (mth) vivait plus de 100 jours contre 60 à 80 jours pour les parents. Les drosophiles de cette souche résistaient également une fois et demi plus longtemps que les lignées sauvages à un manque de nourriture. Et pour parfaire le tout, ces "superdrosophiles" étaient capables de supporter une température de 36°C pendant plus de 18 heures, quelque 6 heures de plus que la normale. Néanmoins, pour Jean-Claude Bregliano du laboratoire de génétique et physiologie du développement (CNRS-Université Aix-Marseille II), "il faut relativiser ce genre de découvertes. La longévité est le résultat de nombreux facteurs qui ne sont pas purement génétiques. L'environnement se révèle également très important". En effet, l'augmentation de l'espérance de vie dans les sociétés occidentales résulte sans doute plus de l'amélioration des conditions de vie que d'une quelconque mutation génétique. "Dans certaines communautés, la longévité n'a pas évolué depuis le Moyen-Âge", conclut Jean-Claude Bregliano.
(Info Science)
http://www.yahoo.fr/actualite/19990303/sciences/030399bis.html
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
COVID : Le nano robot ADN qui capture les virus
Des chercheurs de l’Université de l'Illinois à Urbana-Champaign ont développé une main nanorobotique fabriquée à partir d'ADN, qui s’empare des virus non seulement pour les diagnostiquer mais aussi ...
Des microbulles guidées par ultrasons pour attaquer le cancer
Des chercheurs de l'Université Concordia ont montré que des microbulles guidées par ultrasons pourraient être utilisées pour améliorer l'efficacité des traitements d'immunothérapie contre le cancer. ...
Un outil simple et fiable pour suivre le vieillissement et préserver l’autonomie
Des chercheurs de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) HealthAge de Toulouse viennent de publier dans la revue Nature Aging des courbes de référence du vieillissement. Leur ambition ? Proposer ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 107
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :