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Combiner radiothérapie et immunothérapie pour mieux frapper le cancer

La radiothérapie est l’une des armes les plus anciennes contre le cancer : son effet sur le système immunitaire dépend des doses et du choix de la cible : les irradiations à large champ induisent à la fois une mort des cellules tumorales et des lymphocytes irradiés.

L’irradiation ciblée de cellules tumorales induit des conséquences immunologiques particulièrement importantes pour la suite de la prise en charge, souligne le Docteur Sandra Demaria, professeure d'oncologie à l'Université de New-York. En effet, l’irradiation permet une triple action : lésions de la membrane modifiant les antigènes de surface, altération de l’ADN et modifications de l’expression cellulaire.

Du fait de ces actions multiples, l’irradiation peut donc interférer à différents niveaux avec l’immunothérapie. Par ailleurs, l’irradiation du site primaire de la tumeur peut induire des modifications à distance de l’immunogénicité des métastases.

C’est avec l’arrivée des immunothérapies plus récentes – et notamment les anti-CTLA-4 (ipilimumab) – que les essais de traitement combinant radiothérapie et immunothérapie ont donné les premiers résultats positifs reproductibles. Chez l’animal, la radiothérapie induit une réponse lymphocytaire T chez des souris atteintes de carcinomes et jusque-là réfractaires au traitement par anti-CTLA-4.

Chez l’homme, la combinaison thérapeutique a permis d’améliorer le devenir de petites populations de patients atteints de cancers de la prostate, de sarcomes des tissus mous, de cancers du poumon non à petites cellules. Des essais sont aujourd’hui en cours dans le gliome, les cancers de la prostate résistant à la castration, le mélanome, les cancers du rein ou du col de l’utérus.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ECC 2015

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