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Des chercheurs trouvent la clé d’entrée des médicaments dans le cerveau…
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La barrière hémato-encéphalique représente une frontière chimique et structurelle qui sépare le cerveau du reste de l'organisme. Elle contrôle les éléments aptes à rentrer dans le compartiment cérébral ; elle a un rôle de filtrage pour éviter que des molécules toxiques ne pénètrent le cerveau. Dans cette logique, elle empêche le passage de certains médicaments. Cela constitue un frein à la prise en charge des maladies neurologiques. Des chercheurs de l'Université de Yale aux États-Unis se sont penchés sur la question : ils ont mis au point un système permettant d'ouvrir la barrière hémato-encéphalique pendant quelques heures à un moment choisi à l'avance afin de permettre l'administration de médicaments dans le cerveau.
C'est la première fois qu'une équipe affirme être capable de perméabiliser la barrière-hémato-encéphalique de manière temporaire pour permettre le traitement de pathologies du cerveau. La voie de signalisation Wnt est impliquée dans le maintien de l'intégrité de la barrière entre le cerveau et le reste de l'organisme. Le récepteur Unc5B a la capacité de contrôler cette voie en maintenant la barrière imperméable. Pour ce faire, il doit être accroché à son ligand Netrin-1. Les auteurs ont réalisé des expériences chez des souris adultes présentant une barrière hémato-encéphalique fonctionnelle. Lorsque l'expression du récepteur Unc5B est éteinte, la barrière est ouverte. Lorsque l'expression du récepteur Unc5B est allumée mais que son ligand Netrin-1 est absent, la barrière est également ouverte.
Les auteurs ont ensuite développé un anticorps capable de se fixer sur Netrin-1. Lorsque le site de liaison de Netrin-1 au récepteur Unc5B est masqué par un anticorps, la barrière demeure ouverte. L'anticorps mis au point a été injecté à des souris adultes. Le passage vers le cerveau demeure ouvert jusqu'à ce que l'anticorps soit éliminé par l'organisme. Il s'agit donc d'un système permettant de maintenir la barrière hémato-encéphalique ouverte de manière transitoire et réversible -- le temps d'administrer un médicament -- via l'injection d'anticorps. Cette découverte va ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques considérables dans la prise en charge des maladies du système nerveux central et du cerveau.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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