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Des chercheurs parviennent à inverser un processus de vieillissement cellulaire chez l’Homme

On sait que parmi les nombreux facteurs biologiques liés au vieillissement, on trouve l'inexorable raccourcissement des télomères, des structures qui « coiffent » les extrémités des chromosomes. Des chercheurs israéliens affirment avoir réussi à inverser en partie ce processus du vieillissement et à allonger des télomères.

Les chercheurs ont placé les participants dans une chambre à oxygène hyperbare pour cinq séances de 90 minutes par semaine, durant trois mois. Résultat : certains des télomères de leurs cellules ont été allongés jusqu’à 20 %. C’est une affirmation déroutante — un processus d’inversion que beaucoup d’autres chercheurs ont tenté par le passé, en vain. Cependant, il faut considérer que l’étude concerne un petit échantillon d’individus, et que les résultats doivent encore être reproduits par d’autres équipes avant d’être validés.

Néanmoins, le fait que l’oxygénothérapie hyperbare semble affecter la longueur des télomères est une découverte qui mérite amplement d’être étudiée davantage. Le chercheur principal, Shair Efrati, un médecin de la faculté de médecine et de l’école Sagol de neurosciences de l’Université de Tel-Aviv, a expliqué comment leur est venue l’inspiration pour cette expérience.

« Après que l’expérience des jumeaux réalisée par la NASA, où l’un des jumeaux a été envoyé dans l’espace et l’autre est resté sur Terre, a démontré une différence significative dans la longueur de leurs télomères, nous avons réalisé que les changements dans l’environnement extérieur peuvent affecter les changements cellulaires centraux qui se produisent au cours du vieillissement », a déclaré Efrati.

Les télomères répètent des morceaux de code génétique qui agissent comme l’équivalent en ADN du morceau de plastique ou en métal qui recouvre le bout d’un lacet de chaussure. Ils se copient avec le reste des chromosomes chaque fois qu’une cellule se divise (mitose).

Pourtant, à chaque réplication, de minuscules fragments de code provenant de la toute dernière partie de la séquence ne parviennent pas à former la nouvelle copie, laissant le chromosome fraîchement copié un peu plus court que son prédécesseur. « Comme le sait toute personne ayant perdu le ‘capuchon’ de son lacet, il ne faut pas longtemps pour que le lacet perde son intégrité. De même, des télomères plus courts placent des séquences plus loin dans le chromosome, ce qui augmente le risque de mutations dangereuses », explique Efrati.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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