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Les chercheurs découvrent les trois types de cellules capables de distinguer le jour de la nuit

Pour la première fois, des chercheurs américains de l'Institut Salk de recherche biologique de la Jolla (Californie) ont évalué chez l’homme la réponse à la lumière des cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles (ipRGC). Ces dernières détectent la lumière et alignent le rythme circadien du cerveau sur notre lumière ambiante. Ils en ont identifié trois types. A terme, cette découverte fondamentale pourrait aider au développement d’un éclairage thérapeutique pour prendre en charge la dépression, l’insomnie, les migraines ou autres.

Incapables de voir, les personnes aveugles sont pourtant toujours capables d’aligner leur cycle veille-sommeil et leurs rythmes circadiens sur un cycle jour-nuit. Il semblerait que les cellules ipRGC soient responsables de l'envoi de ce signal lumineux au cerveau. Mais si ces cellules avaient déjà été identifiées dans la rétine de souris, elles n’avaient encore jamais été repérées chez l’homme.

Pour leur étude, des chercheurs du Salk Institute ont utilisé une méthode mise au point par des scientifiques de l’Université de l’Utah pour garder des échantillons de rétine fonctionnels après la mort du donneur. Ils les ont ensuite placés sur une grille d’électrodes pour étudier leur réaction à la lumière.

Ils ont ainsi pu découvrir qu’un petit groupe de cellules commençait à trier après 30 secondes d’impulsion lumineuse. Ils ont également observé que les cellules “intrinsèquement photosensibles” étaient les plus sensibles à la lumière bleue, soit celle utilisée dans les lumières LED blanc froid, dans les smartphones et les ordinateurs portables.

Au fil des expériences, ils ont découvert trois types distincts d’ipRGC. Le premier a réagi assez rapidement à lumière mais a mis beaucoup de temps à s’éteindre. Le deuxième a pris plus de temps pour s’allumer mais aussi très longtemps pour s’éteindre. Le troisième ne réagissait que quand la lumière brillait beaucoup mais s’allumait plus rapidement puis s’éteignait dès que la lumière était éteinte. Ainsi, les ipRGC peuvent combiner leur propre sensibilité à la lumière avec celle détectée par les tiges et les cônes pour ajouter de la luminosité et du contraste à ce que nous voyons, note l'étude.

« Nous sommes devenus pour la plupart une espèce d'intérieur, et nous sommes retirés du cycle naturel de la lumière du jour pendant la journée et de l'obscurité presque totale pendant la nuit. Comprendre comment les ipRGC réagissent à la qualité, la quantité, la durée et la séquence de la lumière nous aidera à concevoir un meilleur éclairage pour les unités de soins intensifs néonatals, les unités de soins intensifs, les garderies, les écoles, les usines, les bureaux, les hôpitaux, les maisons de retraite et même la station spatiale », explique le professeur Salk Satchidananda Panda, auteur principal de l'article.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

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