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Ces épidémies qui pourraient surgir

Notre environnement est infesté de bactéries et de virus. Certains d'entre eux parviennent à infecter l'homme, provoquant quelques cas de maladies localisés ici ou là. Mais comment être sûr qu'un parasite ne va pas provoquer une épidémie massive, comme ce fut le cas pour virus du VIH et, plus récemment, celui du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) ? Des chercheurs américains et français ont établi dans la revue Nature que certains pathogènes a priori "mineurs" peuvent se répandre à grande échelle au sein de la population et devenir dangereux. "Sous l'effet des changements environnementaux et comportementaux, l'homme est davantage en contact avec les parasites", explique à tf1.fr Jacob Koella, directeur du laboratoire de parasitologie évolutive à l'université Pierre et Marie Curie et coauteur de l'étude. "N'importe quel parasite peut être transmis à l'homme", précise-t-il. Jacob Koella et ses collègues américains ont ainsi calculé le risque qu'un pathogène donne lieu à une épidémie. Pour simplifier, il s'agit d'étudier le nombre de malades provoqués par le premier cas de contamination humaine. Plus le chiffre est élevé, plus le pathogène pourrait être dangereux à grande échelle. Car plus la bactérie a infecté de personnes, plus elle a eu l'opportunité de subir une mutation génétique et de mieux s'adapter à son hôte humain. Bref, devenue plus "performante" sur l'homme, la bactérie n'en est que plus facilement transmissible. D'où l'existence "d'épidémies en attente", qui pourraient surgir sans que l'on y soit préparé. Une menace d'autant plus inquiétante, notent deux chercheurs américains qui commentent l'étude dans Nature, que la médecine recourt de plus en plus à des matériaux non-humains pour remplacer des tissus humains. Aussi alertent-ils sur la nécessité de surveiller "l'activation et la recombinaison génétique de rétrovirus qui seraient restés autrement dormants dans le génome humain ou dans les greffes". Et, pour compléter ce sombre tableau, Jacob Koella conclut : "il y a toujours des bactéries qui émergent ; il est très difficile de comprendre comment elles apparaissent.

TF1 : http://news.tf1.fr/news/sciences/0,,1519780,00.html

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