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Le cerveau modifie son fonctionnement avec l'âge pour rester effficace
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Une étude dirigée par Professeur Oury Monchi, de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, vient de montrer que le cerveau des personnes âgées en bonne santé peut être aussi performant que celui de sujets plus jeunes mais ne fonctionne pas de la même manière. Cette étude montre que malgré la perte inévitable de neurones liée au vieillissement, le cerveau des sexagénaires est tout à fait capable de garder des performances globales équivalentes à cellles de sujets beaucoup plus jeunes. Par quels mécanismes ? Pour le savoir, les chercheurs ont soumis 14 personnes âgées de 18 à 35 ans et 10 âgées de 55 à 75 ans et en bonne santé à des examens par IRM pendant qu'elles étaient en train de pratiquer des exercices d'appariement de mots.
Mais les scientifiques ont rafiné ces expériences en modifiant, de manière aléatoire, les règles d'appariement pour observer la réaction du cerveau face à une brusque modification de son environnement. Ils ont alors pu constater de manière non équivoque que les stratégies utilisées variaient en fonction de l'âge du sujet étudié : les personnes jeunes activent immédiatement et simultanément deux circuits cérébraux différents : l'un pour choisir une nouvelle stratégie, l'autre pour la mettre à exécution (action) au moment du changement des règles d'appariement des mots.
En revanche, les personnes plus âgées n'utilisent pas systématiquement ces deux circuits cérébraux mais modulent leur mobilisation en fonction du degré de difficulté à trouver la réponse correcte. Autrement dit, leur cerveau est capable, en s'appuyant sur l'expérience, d'attendre qu'une action soit nécessaire pour la planifier.
Au final, cette expérience montre que l'étonnante plasticité cérébrale du cerveau, combinée à l'expérience du sujet, peut sans problèmes compenser la perte quantitative de neurones due au vieillissement.
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