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Le cerveau humain balance entre émotion et raison
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Le cerveau humain est en conflit perpétuel avec lui-même entre son centre de l'émotion qui recherche la satisfaction immédiate et celui de la raison privilégiant des objectifs à long terme, selon une étude publiée dans le revue américaine Science. Des chercheurs de quatre universités dont Harvard et Carnegie Mellon, ont découvert que deux zones du cerveau semblent être en concurrence pour contrôler le comportement d'une personne évaluant une décision entre satisfactions immédiates et objectifs lointains. Cette étude s'inscrit dans le cadre de la discipline émergente de la "neuroéconomie" qui étudie les processus mentaux et neurologiques derrière les décisions micro-économiques comme celles de consommer, d'épargner ou d'investir. "Cette recherche comme celles que nous avons déjà faites illustre le fait que nous agissons rarement d'un seul élan de l'esprit", a expliqué Jonathan Cohen, un professeur à l'Université de Pittsburgh (Pennsylvanie, nord-est). "Nous avons différents systèmes neurologiques qui entrent en action pour résoudre plusieurs types de problèmes et notre comportement est dicté par la concurrence ou la coopération entre eux", a-t-il poursuivi. Ces scientifiques ont plus particulièrement examiné le choix économique et le fait que les consommateurs agissent le plus souvent irrationnellement face à un choix à très court terme mais de façon raisonnée quand il s'agit de trancher sur le long terme. C'est ainsi que des personnes à qui on offre dix dollars aujourd'hui ou onze dollars demain, choisissent le plus souvent la première option. En revanche, placées devant le choix d'avoir dix dollars dans un an ou 11 dollars dans un an et un jour, ces mêmes personnes retiennent la deuxième option. Ces chercheurs ont soumis un groupe d'étudiants de l'Université de Princeton à un test similaire tout en observant leur cerveau avec un système d'imagerie par résonance magnétique qui permet d'observer l'intensité de l'activité dans les différentes zones cérébrales en mesurant les flux sanguins. L'expérience a montré que les décisions portant sur la possibilité de gain immédiat activaient fortement les seules parties du cerveau associées aux émotions. En revanche, toute décision concernant des choix à plus long terme, activait des zones cérébrales associées avec le raisonnement abstrait, ont constaté les scientifiques. En outre, quand les sujets avaient la possibilité d'obtenir un gain immédiat mais choisissaient l'option à long terme, la région cérébrale du raisonnement était beaucoup plus active que celle des émotions. Mais quand ils optaient pour la satisfaction immédiate, ces deux zones du cerveau montraient un degré d'activité comparable avec une intensité un peu plus forte dans la zone de l'émotion.
Science : http://www.sciencemag.org/sciext/cognition/
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