Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Cerveau : comprendre ce qui commande nos choix alimentaires...
- Tweeter
-
-
0 avis :
Pourquoi, que nous ayons faim ou non, sommes-nous irrésistiblement attirés par certains aliments et, au contraire, dissuadés par d'autres ? Des chercheurs de l'Université de Géorgie (États-Unis) se sont penchés sur ce phénomène. Leur recherche a porté sur des rats afin d'analyser un sous-ensemble de cellules cérébrales qui produisent un type d'émetteur dans le cerveau appelé hormone de concentration de mélanine (HCM). Emily Noble, professeure adjointe au Collège of Family and Consumer Sciences à l'Université de Géorgie et auteure principale de l'étude, explique que lorsque ces cellules ont été activées chez les rats, leur comportement alimentaire était susceptible de changer. « Nous avons découvert que lorsque nous activons les cellules du cerveau qui produisent l'HCM, les animaux deviennent plus impulsifs dans leur comportement face à la nourriture », explique-t-elle.
Pour tester le comportement d'impulsivité alimentaire des animaux, les chercheurs ont entraîné des rats à appuyer sur un levier pour recevoir une pastille « délicieuse, riche en matières grasses et en sucre ». Les rats devaient attendre 20 secondes entre les pressions sur le levier. Si un rat appuyait trop tôt, celui-ci devait patienter 20 secondes de plus pour obtenir la pastille.
Les chercheurs ont ensuite utilisé des techniques avancées pour activer une voie neurale spécifique de l'hormone de concentration de mélamine (HCM) allant de l'hypothalamus à l'hippocampe, zones du cerveau impliquées dans les fonctions de l'apprentissage et de la mémoire. Les résultats montrent que l'hormone de concentration de mélanine n'a pas eu d'incidence sur l'appréciation de la nourriture par les animaux, mais plutôt sur leur capacité à s'empêcher d'essayer d'obtenir la nourriture. En clair, cela signifie que l'activation du levier a augmenté le comportement impulsif des rats, que leur corps ait besoin ou non de calories.
Dans ses conclusions, l'étude souligne que « Comprendre que ce circuit qui affecte sélectivement l'impulsivité alimentaire existe ouvre la porte à la possibilité de développer des traitements pour la sur-alimentation qui aiderait les gens à suivre un régime sans réduire leur appétit normal ou leur motivation à consommer des aliments savoureux ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Dépression : un dysfonctionnement de l’amygdale serait impliqué
Entre 15 et 20 % de la population traverse, à un moment ou un autre de sa vie, un épisode dépressif, à savoir « un état de profonde détresse qui dure ». Cependant, 30 % des patients souffrant de ...
Les éléphants communiquent entre eux avec des noms
Les éléphants s'appellent entre eux avec l'équivalent d'un nom propre à chaque individu, selon une étude basée sur l'observation de deux troupeaux sauvages au Kenya, publiée dans la revue Nature. ...
Comment l'épigénétique influence la création des souvenirs
Lorsqu’un souvenir est créé, le cerveau subit des modifications physiques et fonctionnelles appelées "trace mnésique". Une trace mnésique représente les schémas d’activité spécifiques et les ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :