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Des cellules temporelles dans notre cerveau, pour remettre les souvenirs dans le bon ordre…

Des chercheurs du Southwestern Medical Center, à Dallas, ont indiqué avoir découvert des « cellules du temps » ou « cellules temporelles » dans le cerveau de plusieurs patients sur le point de subir une opération neurochirurgicale.

Selon ces scientifiques, dirigés par le Professeur Bradley Lega, les cellules temporelles nous permettraient de coordonner et sceller toutes les expériences qui sont emmagasinées dans notre esprit. Au fur et à mesure de la formation des souvenirs, les cellules y placent une sorte d’horodatage qui nous permet alors de mémoriser dans le bon ordre toutes les séquences d’événements ou d’expériences vécues.

Comme l’explique le Docteur Bradley Lega, auteur principal de l’étude et neurochirurgien à l’Université du Texas Southwestern Medical Center à Dallas : « en faisant en sorte que les cellules temporelles créent cette indexation dans le temps, vous pouvez tout assembler d’une manière qui a du sens ».

Le Docteur Lega et ses collègues ont découvert les cellules dans l’hippocampe (la zone du cerveau en lien avec la navigation, la mémoire et la perception du temps) en étudiant le cerveau de personnes qui attendaient d’être opérées pour une épilepsie sévère. Avant l’opération, les patients avaient des électrodes placées dans l’hippocampe, et les chercheurs en ont profité pour les faire participer à une petite expérience : les patients ont été invités à mémoriser une séquence de mots qui défilait à toute vitesse sous leurs yeux. Ils devaient ensuite citer les mots qu’ils se souvenaient avoir vus.

Les chercheurs, qui mesuraient l’activité des cellules cérébrales individuelles des participants, avaient alors constaté qu’un petit groupe de cellules situées dans l’hippocampe des patients se mettait en activité lorsqu’ils se rappelaient et citaient un des mots qu’ils avaient vu, et ce dans le bon ordre.

Au cours des expériences qu’ils avaient menées, les chercheurs avaient également constaté que les participants, qui souffraient de dommages cérébraux au niveau de l’hippocampe, ne sont pas arrivés à citer les mots, dans l’ordre où ils les avaient vus. Comme l’explique le Docteur György Buzsák, professeur Biggs de neurosciences à l’Université de New York, « les séquences ont complètement et absolument disparu chez les personnes atteintes de lésions hippocampiques ».

Ces travaux suggèrent que la mémoire et les cellules du temps sont intimement liées. Le Docteur Lega et ses collègues sont d’ores et déjà persuadés que « le ciblage des cellules temporelles » pourrait aider au traitement des maladies qui entraînent les déficits de mémoire, telles que la maladie d’Alzheimer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

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