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Cancers et métastases osseuses : identification d'une molécule-clé

Une équipe internationale a découvert une molécule qui jouerait un rôle-clé dans la survenue de métastases osseuses d'un cancer du sein, de la prostate ou de la peau, ouvrant d'éventuelles pistes thérapeutiques, selon une étude parue dans la revue scientifique britannique Nature. Les douloureuses métastases osseuses sont une complication fréquente de nombreux cancers, mais on a longtemps ignoré pourquoi certains cancers envahissent souvent les os, expliquent Josef Penninger (Académie autrichienne des sciences) et ses collègues.

On estime que 70 % des patientes ayant un cancer du sein évolutif et 84 % des hommes souffrant d'un cancer de la prostate développent des métastases osseuses, ajoutent-ils. La communication entre les cellules cancéreuses échappées de la tumeur principale et le tissu-cible influence le choix de l'organe, notent-ils. La molécule-clé en question, une cytokine appelée RANKL, est produite en grande quantité dans la moelle osseuse. Elle induirait la migration de cellules de mélanome ou d'autres cellules épithéliales cancéreuses possédant à leur surface un récepteur RANK lui correspondant. De tels récepteurs sont également retrouvés sur les cellules de cancers du sein ou de la prostate, selon ces travaux.

En se servant de souris génétiquement modifiées comme modèle pour le mélanome, les chercheurs montrent que bloquer l'action de la molécule RANKL prévient les métastases osseuses, mais pas celles envahissant d'autres organes. Le blocage de l'interaction entre cette molécule-clé et son récepteur cellulaire représente, selon les chercheurs, une "cible thérapeutique prometteuse" pour lutter contre les métastases osseuses.

Cyberpresse

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