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Les cancers du cou et de la gorge bientôt dépistés par la salive et le sang ?
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Des chercheurs américains de la célèbre Faculté de médecine Johns Hopkins travaillent sur une nouvelle technique de diagnostic, combinant l'analyse du sang et de la salive, qui devrait permettre de dépister très tôt certains cancers.
"Nous avons démontré la possibilité de détecter et de mesurer l'ADN de ces cancers dans le sang et la salive", affirme le Docteur Nishant Agrawal, un cancérologue et professeur de chirurgie de la tête et du cou à la Faculté de médecine Johns Hopkins (Maryland), principal auteur de ces travaux.
"Nos tests indiquent que l'analyse génétique de la salive est le meilleur moyen de détecter des cancers dans la cavité buccale (langue, gencives, lèvres) tandis que l'ADN tumoral dans le sang paraît être plus efficace pour dépister des tumeurs situées dans la gorge comme le larynx, l'hypopharynx et l'oropharynx", précise-t-il. "Combiner les analyses génétiques du sang et de la salive pourrait être de ce fait la meilleure approche pour détecter tous les cancers de la tête et du cou", conclut le Docteur Agrawal.
Pour cette étude, 93 patients récemment diagnostiqués d'un de ces cancers ont donné des échantillons de salive, et 47 ont également fourni du sang. Dans les cas de cancers résultant d'une infection par des virus du papillome humain (VPH), en augmentation aux Etats-Unis, le Docteur Agrawal et son équipe ont recherché dans le sang et la salive de ces patients de l'ADN de ces agents pathogènes souvent transmis par des contacts sexuels.
Pour les tumeurs ne résultant pas de ces virus qui représentent la majorité des cas dans le monde, les scientifiques ont recherché des signatures de mutations génétiques. La totalité des 46 tumeurs de la cavité buccale ont été correctement identifiées par des analyses génétiques de la salive. Des études de cette technique de détection de l'ADN tumoral doivent être effectuées sur des groupes plus étendus de malades et de sujets sains avant que son efficacité puisse être établie, estiment les auteurs.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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