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Cancer du sein : l’immunothérapie à la rescousse !

Elue "avancée biologique majeure" de l'année 2013 par la revue "Science", l’immunothérapie, qui consiste à traiter le cancer en utilisant notre propre système de défense, ne cesse de confirmer son efficacité et d'étendre son champ d'application.

Actuellement, les différentes stratégies d’immunothérapie font l’objet de nombreux essais partout dans le monde dans diverses localisations tumorales : sein, ORL, côlon, ovaires, glandes surrénales, sarcomes, mélanome, poumon, rein, vessie…

"A l’Institut Curie, pas moins de 10 essais cliniques d’immunothérapie sont actuellement en cours, dont un tout nouvel essai avec un immuno-modulateur, le pembrolizumab, pour les patientes atteintes de cancer du sein triple-négatif", observe le Docteur Delphine Loirat, médecin-chercheur, spécialiste des essais clinique en immunothérapie. Cet anticorps cible PD-1, une molécule présente à la surface des lymphocytes T, les cellules de l’immunité censées éliminer les cellules dangereuses présentes dans l’organisme.

"PD-1 se lie à une autre molécule présente à la surface des cellules tumorales, PDL-1. Cette association rend les cellules tumorales invisibles au système immunitaire", explique Delphine Loirat. En se fixant sur PD-1, le pembrolizumab empêche les cellules tumorales de passer inaperçues aux yeux du système immunitaire.

Cette molécule a montré un signal d’activité dans un essai clinique précoce pour les femmes atteintes de cancer du sein triple négatif. Par ailleurs, le pembrolizumab est actuellement en développement plus avancé pour les cancers de la tête et du cou, les cancers pulmonaires et d’autres localisations. Il est utilisé pour prendre en charge les mélanomes avancés en pratique courante.

"Dans les autres études cliniques précoces, le pembrolizumab a induit une réduction tumorale, de façon durable, chez environ 20 % des patients traités pour des cancers de la tête et du cou métastasés. Il a également entraîné une réponse immunitaire durable chez 38 % des patients traités pour des tumeurs très agressives : les mélanomes cutanés métastatiques, indique la médecin-chercheur. Un autre essai porte sur la vaccination thérapeutique, explique le Docteur Marie-Paule Sablin, oncologue médical. Il consiste donc à éduquer le système immunitaire pour qu’il reconnaisse les cellules tumorales et les considère comme dangereuses."

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Institut Curie

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