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Cancer de la prostate et traitement par Ablatherm
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Face aux 40.000 cas annuels de cancers localisés de la prostate en France, la technologie HIFU, homologuée en Europe depuis 1999, représente une avancée thérapeutique majeure, notamment pour les patients qui ne relèvent pas de la chirurgie et pour le retraitement après échec de la radiothérapie.
« Outre l'avantage d'être peu invasif et de ne pas utiliser les rayons, le traitement ne présente pas d'impasse thérapeutique comme la radiothérapie et offre la possibilité de répéter le traitement sans problème de dose maximum » souligne le Dr François-Joseph Murat de l'HEH.
Plus concrètement, l'Ablatherm®HIFU est fondé sur l'utilisation des Ultrasons Focalisés de Haute Intensité : les faisceaux convergent avec une extrême précision sur la zone ciblée, provoquant une élévation très brève de la température (de 80 à 90°C). Les tissus ainsi ciblés sont instantanément et définitivement détruits, tandis que les tissus environnants sont préservés, marquant en cela une différence radicale par rapport au traitement par rayons ionisants, beaucoup plus destructeur pour l'environnement tissulaire.
L'efficacité de l' Ablatherm®HIFU a rejoint celui des traitements de référence. Non invasif, il offre une alternative thérapeutique, sans radiation et sans chirurgie. Et les résultats montrent une efficacité qui a rejoint ceux des traitements de référence, tout en conservant une meilleure qualité de vie. Une étude en cours de publication sur des patients traités à l'Hôpital Edouard Herriot de Lyon et en Allemagne montre que plus de 87 % des patients traités en première intention observent une disparition du cancer de la prostate (sur un suivi moyen de 6,5 ans).
Cette avancée s'inscrit dans la tendance d'une prise en charge localisée et moins invasive de l'organe, se substituant à la chirurgie radicale. « Comme observé dans l'évolution du traitement du cancer du sein chez la femme, après la fin de la mammectomie radicale « obligatoire », s'ouvre l'ère d'une solution alternative à la prostatectomie radicale systématique » souligne le professeur Crawford, urologue américain de renom, chef de service d'oncologie urologique à l'University of Colorado Health Sciences Center.
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- Publié dans : Médecine
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