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Cancer de la prostate : une avancée majeure au CHRU de Brest

Depuis quelques semaines, un nouvel examen du cancer de la prostate est pratiqué dans le service de médecine nucléaire du CHRU de Brest. Il permet de détecter beaucoup plus précocement les récidives. Selon ce CHU, "L’utilisation en imagerie médicale du PSMA, un marqueur spécifique, va révolutionner la prise en charge de la maladie.

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme de plus de 50 ans avec près de 50 000 nouveaux cas par an. Il représente la seconde cause de décès (9 000 par an) chez l’homme après le cancer pulmonaire. Le professeur Georges Fournier, chef du service d’urologie du CHRU de Brest, détaille : "Même découvert à un stade précoce et traité par chirurgie ou radiothérapie, le cancer de la prostate comporte un taux de 30 % de récidives, ce qui est une incidence assez élevée".

Jusqu’ici, l’augmentation d’un indicateur nommé PSA (antigène spécifique de la prostate), établie par une simple prise de sang, permettait de suspecter l’apparition d’une récidive. Mais en dépit des examens complémentaires effectués comme la scintigraphie osseuse, l’IRM ou la TEP F-Choline, la localisation de la récidive n’était pas mise en évidence à un stade précoce dans plus de la moitié des cas.

L’utilisation en imagerie du marqueur spécifique, le Ga-PSMA (antigène membranaire spécifique de la prostate) est très récente et pratiqués dans moins de dix centres en France. Elle a permis d’obtenir des résultats même à un stade très précoce de récidive car le PSMA permet de détecter un très faible nombre de cellules cancéreuses.

Cet examen est proposé aux patients ayant été traités pour un cancer de la prostate, qui se retrouvent avec un taux de PSA en augmentation et pour lesquels les examens traditionnels n’ont rien donné.

Des études sont actuellement en cours pour deux autres indications. La première concerne un bilan d’extension avant traitement. Dans un certain nombre de cas, des ganglions lymphatiques autour de la prostate sont touchés. Le Ga-PSMA pourrait permettre de les détecter. Un protocole de recherche est en cours au CHRU de Brest.

La deuxième indication pourrait s’appliquer aux cancers évolués avec métastases. Dans ce cas, le vecteur PSMA pourrait transporter directement sur le site métastasique un rayonnement ciblé grâce à un marquage avec le lutetium. Les résultats de premiers essais seraient prometteurs.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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