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Biotechnologies : Davos promet une nouvelle ère de prospérité

Les personnalités présentes au Forum économique mondial de Davos n'en doutent pas, la mariage de la biologie, en particulier de la génétique, et des nanotechnologies va ouvrir une nouvelle ère de croissance dans les années à venir, mais va également soulever de nombreux problèmes éthiques. "Le XXIe siècle va inaugurer le véritable âge de l'information, et je ne parle pas d'internet", a déclaré Bill Joy, directeur de l'équipe scientifique de Sun Microsystems , l'un des leaders mondiaux de l'industrie informatique. Les richesses que dégageront ces nouvelles technologies vont reléguer l'ère internet au rang de la préhistoire, a-t- il poursuivi, avant d'ajouter: "C'est tout un symbole que le code génétique humain ait été décrypté en l'an 2000". La découverte de l'ensemble des liaisons chimiques qui composent le génome humain, reproduit intégralement l'an dernier sous la forme d'un code numérique, a ouvert une myriade de possibilités dans le domaine médical. Les scientifiques estiment notamment que les connaissances dans le domaine génétique leur permettront bientôt d'intervenir directement sur la cause de nombreuses pathologies. George Church, directeur du Lipper Center for Computational Genetics de l'université d'Harvard, a déclaré que les spécialistes seront prochainement en mesure de séquencer, c'est à dire d'interpréter, le génome de n'importe quel individu, inaugurant ainsi l'ère de la médecine réellement personnalisée. Reste que nombre de problèmes, notamment éthiques, sont encore à régler. Confrontés à la question "faut-il décrypter le génome des embryons pour en exclure les gènes défectueux?" scientifiques, hommes politiques, chef d'entreprises et informaticiens se sont divisés en deux camps égaux. Mais selon Jeremy Rifkin, président de la Foundation on Economic Trends, il ne fait aucun doute que tous répondrons par l'affirmative lorsque le choix leur sera proposé. "Je vous garantis que chacun choisira le décryptage (...). L'enfant deviendra le stade ultime du commerce dans la vie post-moderne", a-t-il lancé. Richard Klausner, directeur de l'Institut de recherche américain sur le cancer, a estimé pour sa part que les fruits de la recherche génétique, qui permettront de différencier des dizaines de cancer singuliers, présentaient un gigantesque potentiel en terme d'amélioration des traitements. Aussi prometteuse soit-elle, la génétique n'est pas, loin s'en faut, l'unique vecteur de progrès pour les années à venir. Les entreprises spécialisées dans les biotechnologies se préparent en particulier a exploiter les capacités du corps humain à se soigner lui-même, notamment par le biais des cellules souches. Ces cellules, qui ne sont pas encore différenciées, sont virtuellement capables de former tout type de tissu biologique, quelle qu'en soit la fonction. "L'utilisation de ces cellules ne fait que commencer", a déclaré Irving Weissman, professeur à l'école de médecine de l'université de Stanford et fondateur de StemCells Inc. . L'équipe de chercheurs travaillant sous sa direction est déjà parvenue à isoler des cellules sanguines à un stade de maturité très précoce et à les utiliser pour régénérer la moëlle osseuse d'un patient ayant suivi un traitement cancéreux. Du côté des nanotechnologies, les laboratoires Xerox travaillent au développement d'un matériaux baptisé "argile numérique" fait de molécules intelligentes capables de s'organiser entre elles et, peut-être, de remplacer un jour les microprocesseurs qui équipent les ordinateurs, a expliqué Seely Brown, directeur de recherche chez Xerox Corp . "Notre objectif est d'amener ceci à la taille d'un grain de sable", a-t-il déclaré, tenant un cube de matière brune entre le pouce et l'index.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/010128/2/v5sp.html

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