La biologie marine pourrait détenir la clé du sang artificiel !
La start up bretonne Hemarina, spécialisée dans la mise au point de produits issus de la biotechnologie marine, a développé un substitut sanguin fabriqué par un petit ver marin. Cette molécule qui est semblable pour 90 % de ses constituants à de l'hémoglobine humaine remplit les fonctions de transporteur d'oxygène, un rôle habituellement rempli par les hémoglobines contenues dans les globules rouges.
Ce composant présente le grand avantage d'être 250 fois plus petit qu'un globule rouge ; il peut transporter 50 fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine et est compatible avec tous les groupes sanguins. Enfin il n'est ni immunogène, ni allergène.
Ces propriétés lui permettent de faire circuler et de délivrer de l'oxygène dans les zones ou la circulation est réduite par un traumatisme comme un œdème cérébral, mais aussi d'oxygéner les personnes souffrant d'hémorragies.
Ancien chercheur au CNRS, le fondateur d'Hemarina, Franck Zal, a découvert cette molécule en 2007 et sa société basée à Morlaix, dans le Finistère, travaille actuellement sur trois utilisations complémentaires de ce composant issu du ver marin : un substitut sanguin permettant de traiter les AVC en urgence, un système d'oxygénation des greffons avant les transplantations et enfin un pansement destiné à accélérer la cicatrisation.
Les premiers essais cliniques sur l'homme devraient débuter fin 2014 et quand on sait qu'il manque chaque année plus de 100 millions de litres de sang dans le monde pour répondre aux besoins médicaux, on mesure mieux à quel point cette innovation majeure pourrait contribuer à apporter une solution au défi mondial que représente la pénurie de sang.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Hemarina
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