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Bactéries et système immunitaire : des liens plus qu'ambigus
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La bactérie Helicobacter pylori est une bactérie très commune. Présente chez un humain sur deux, elle ne vit que dans l'estomac et, en 1982, deux chercheurs australiens démontrèrent de manière formelle que cette bactérie était responsable des trois quarts des ulcères de l'estomac et du duodénum, ce qui leur valut le Nobel en 2005.
Mais, c'est bien connu, à toute chose malheur est bon et des chercheurs américains du Virginia Bioinformatics Institute viennent de montrer que cette bactérie pouvait également réduire les risques d’asthme, d'obésité et de diabète.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont travaillé sur trois groupes de souris rendues obèses par un régime hypercalorique. Le premier groupe a été infecté par une souche désactivée de H. pylori, le deuxième groupe a reçu une souche pathogène et le dernier groupe n'a reçu aucune bactérie.
Au bout de quelques semaines, les chercheurs ont observé, dans les deux premiers groupes, une diminution de la résistance à l’insuline, une augmentation de sécrétion de leptine, l’hormone de la satiété, et un arrêt de la prise de poids. En revanche, les souris du troisième groupe ont continué à grossir et à souffrir de diabète. Helicobacter pylori jouerait donc un rôle important en matière de protection contre l'obésité et le diabète.
Mais comme en biologie rien n'est simple, l'étude souligne que le caractère protecteur ou pathogène de H. pylori dépend de l’interaction du patrimoine génétique de la bactérie avec le système immunitaire de l’hôte. Or, on trouve cette bactérie chez l'homme, qu'elle soit porteuse ou non de gènes infectieux, ce qui montre, selon ces recherches, qu'elle joue un rôle important pour notre santé et qu'il ne faudrait pas chercher à l'éradiquer à tout prix avec des antibiotiques mais plutôt essayer de savoir si, pour un individu donné, sa présence sera bénéfique ou néfaste.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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