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Des bactéries augmentent le risque d'infarctus

Chlamydia pneumoniae est une bactérie à l'origine de fréquentes infections des voies respiratoires supérieures et de pneumopathies. Elle peut également être responsable de sinusite et de pharyngite aiguë. Mais les infections à Chlamydia sont aussi souvent associées à d'autres pathologies telles que la maladie coronarienne secondaire à une atteinte athéromateuse, c'est-à-dire à un dépôt de cholestérol à l'intérieur des artères coronaires. Et effectivement, cette bactérie a été retrouvée dans les plaques d'athérosclérose. Elle interviendrait également dans la rupture de ces plaques, menant à l'accident cardiovasculaire.

Une étude ayant évalué la relation entre les taux d'anticorps anti-Chlamydia pneumoniae et la survenue d'une maladie coronaire, montre que cette infection augmente d'environ 75 % le risque d'infarctus du myocarde. Le risque le plus important a été observé chez les personnes présentant un taux élevé d'anticorps dans un délai de un à cinq ans précédant la complication cardiaque. Les auteurs en concluent qu'une infection à chlamydia récente ou chronique est un facteur de risque d'infarctus. Il est donc justifié de la dépister et de la traiter, en particulier chez les patients présentant déjà des facteurs de risque cardiovasculaire et souffrant d'une maladie respiratoire. En conclusion, il convient de ne pas négliger les infections pulmonaires et a minima de les soigner avec de l'aspirine, voire des anti-inflammatoires et des antibiotiques. Car c'est au stade aigu qu'il faut agir.

ES

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