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Une bactérie intestinale aurait un impact sur le poids

Des chercheurs américains ont découvert un lien entre le poids et la présence de certaines bactéries dans l'intestin, ce qui pourrait mener au développement de nouvelles thérapies contre l'obésité. Selon deux études publiées dans la revue Nature, aussi bien les souris que les humains souffrant d'obésité avaient, dans l'intestin, une quantité plus faible des bactéries Bacteroidetes et plus importante des bactéries Firmicutes. Un «élément microbien» semble contribuer à l'obésité, a déclaré l'auteur de l'étude, Jeffrey Gordon, le directeur du Center for Genome Sciences à l'université Washington.

Les chercheurs devront maintenant déterminer la nature exacte du lien entre les Firmicutes et l'obésité, pour établir si la bactérie est responsable de la prise de poids ou si l'obésité stimule sa croissance dans l'intestin. Cette découverte pourrait néanmoins permettre aux scientifiques de combattre l'obésité en modifiant les bactéries dans l'estomac et l'intestin. Elle pourrait aussi permettre de combattre la malnutrition dans les pays en voie de développement. Certains experts soulignent aussi que cette découverte illustre la complexité de l'obésité. «Ce n'est plus simplement que tu manges trop et que tu es paresseux», a expliqué le professeur Nikhil Dhurandhar, de l'Université d'Etat de la Louisiane. Dans dix ans, dit-il, différentes thérapies pourraient être offertes pour les différentes causes d'obésité.

Dans une des deux études publiées dans Nature, le professeur Jeffrey Gordon révèle que des souris minces à qui on a injecté de grandes quantités de Firmicutes ont soudainement commencé à engraisser, notamment parce qu'elles semblaient extraire davantage de calories de leur alimentation. Dans la seconde étude, des gens obèses ont été mis au régime. Avant l'intervention, environ 3 pour cent de leurs bactéries intestinales étaient des Bacteroidetes; après l'intervention, ce pourcentage était passé à 15 pour cent. Pendant des dizaines d'années, poursuit le professeur Gordon, les médecins ont fait des bactéries «l'ennemi à abattre», mais des études récentes ont démontré que «la plupart de nos rencontres avec les bactéries sont utiles».

CS

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