Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
AVC : Une relation claire entre pression artérielle et pression intracrânienne
- Tweeter
-
-
1 avis :
On sait que l’hypertension est un facteur de risque d’accident vasculaire cérébral. C’est bien ce lien entre la santé cardiovasculaire et la santé cérébrovasculaire qui est confirmé et décrypté par cette équipe de la Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo (FAPESP) avec, à la clé, une corrélation entre une hypertension artérielle (HTA), une pression intracrânienne élevée et cette augmentation du risque d’AVC.
L’équipe montre ainsi, dans la revue Hypertension, que l'augmentation de la pression intracrânienne causée par l'hypertension systémique altère la capacité du cerveau à stabiliser la pression cérébrale, ce qui peut aller jusqu’à entraîner la rupture de la barrière hémato-encéphalique puis toute une cascade d’événements qui mène jusqu’à « l’accident ».
La pression intracrânienne augmente généralement en raison d'une tumeur, d'une encéphalite, d'une méningite, d'un anévrisme ou de problèmes similaires, mais les chercheurs identifient ici un autre facteur : l'hypertension artérielle chronique peut également altérer la compliance cérébrale, entraînant une augmentation de la pression intracrânienne.
Précisément, cette étude menée chez la souris utilise un capteur non invasif pour démontrer cette corrélation entre la pression artérielle et la pression intracrânienne. Avec un objectif clinique, développer de nouveaux traitements pour prévenir et traiter l'hypertension intracrânienne et ses complications, comme l'AVC. Avec ces travaux, les chercheurs brésiliens identifient simultanément le mécanisme liant l'hypertension artérielle à une pression intracrânienne élevée, valident une méthode de surveillance de la pression intracrânienne non invasive et proposent un traitement de l'hypertension artérielle réduisant l'hypertension intracrânienne.
Les chercheurs ont surveillé la pression artérielle et la pression intracrânienne chez la souris pendant 6 semaines et ont précisément « regardé ce qui arrive à la pression intracrânienne pendant la période où les animaux deviennent hypertendus », explique l’auteur principal, Eduardo Colombari, professeur à Araraquara Dental School. En pratique, les chercheurs ont utilisé des clips vasculaires pour simuler l'obstruction de l'artère rénale chez la souris, limitant le flux sanguin vers un rein. L'irrigation réduite a déclenché le système rénine-angiotensine contrôlant la pression, conduisant le rein à libérer des peptides, des enzymes et des récepteurs qui contractent les vaisseaux sanguins et élèvent la pression artérielle dans tout l'organisme. Lorsque les souris ont été confirmées comme hypertendues, les chercheurs ont pu observer une augmentation du flux sanguin cérébral.
L'augmentation de la pression intracrânienne causée par l'hypertension systémique altère la capacité du cerveau à stabiliser sa pression. Cela peut également entraîner une rupture de la barrière hémato-encéphalique. C’est ce qui se produit ici chez les souris, à la 3ème semaine, lorsque l’animal est devenu hypertendu. Lorsque la barrière hémato-encéphalique est compromise, des substances pro-inflammatoires du système rénine-angiotensine et des vaisseaux sanguins peuvent pénétrer dans l'espace interstitiel, où résident les neurones…
Ces recherches confirment que l'hypertension intracrânienne peut être prévenue si elle est diagnostiquée tôt et traitée par un médicament comme le losartan, utilisé pour traiter l’HTA. Les chercheurs montrent que le médicament permet aussi de contrôler la pression intracrânienne.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
SLA : l'exercice pourrait réduire les risques chez les hommes
Selon une étude dirigée par le Docteur Anders Myhre Vaage de l'hôpital universitaire d'Akershus (Norvège), des niveaux modérés d'activité seraient liés à une réduction des risques de développer ...
L’acide phytique : une petite molécule qui aide à réparer les cassures de l’ADN
De nombreuses thérapies anticancéreuses induisent des cassures double-brin de l’ADN. Une cassure double-brin de l’ADN représente le type de dégradation de l’ADN la plus grave pour une cellule, car ...
Des émulsifiants alimentaires possiblement associés à une augmentation du risque de cancers
De grandes études épidémiologiques ont déjà associé l’alimentation riche en produits ultra-transformés à une augmentation du risque de maladies cardio-vasculaires, de diabète, d’obésité et de ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :