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Une avancée thérapeutique majeure contre la polyarthrite rhumatoïde
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Cette recherche menée par une équipe du Trinity College Dublin ouvre l’opportunité unique de diagnostiquer et de traiter de manière précoce, la polyarthrite rhumatoïde. Ces travaux, publiés dans la revue Science Advances apportent en effet une tout autre compréhension du site de l'inflammation dans la maladie et laissent espérer une cible prometteuse pour une thérapie plus efficace.
Car actuellement, il n'existe aucun traitement curatif pour la polyarthrite rhumatoïde (PR), qui touche plus de 18 millions de patients dans le monde. On estime que la maladie coûte environ 20.000 € par patient et par an, au-delà de la perte de mobilité, d’autonomie et de qualité de vie qui en résulte pour les personnes touchées. Seul 1 patient sur 4 obtient une rémission et une proportion importante de patients ont des réponses insuffisantes ou inexistantes aux thérapies disponibles. Enfin, il n’existe aucun outil de détection ou de réponse au traitement et la plupart des patients vont donc développer des lésions articulaires irréversibles avant de recevoir le moindre traitement.
L’étude, en apportant une toute nouvelle compréhension du site de l’inflammation dans la maladie, ouvre pour la première fois l’espoir de biomarqueurs prédictifs qui vont permettre une approche de "médecine personnalisée". Les auteurs principaux, les Docteurs Ursula Fearon et Megan Hanlon, rhumatologues moléculaires au Trinity, le professeur Douglas Veale, de l’hôpital universitaire St Vincent (Dublin), se concentrent ici sur une population spécifique de macrophages, qui résident dans la synovie des patients atteints, des personnes à risque et de témoins sains.
Ces analyses identifient un sous-type de macrophage dominant, CD40 exprimant CD206+CD163+ dans la synovie enflammée dans la polyarthrite, associé à l'activité de la maladie et à la réponse au traitement ; ces cellules qui résident aussi dans l'articulation en bonne santé et jouent alors un rôle protecteur, deviennent pro-inflammatoires en cas de polyarthrite et libèrent des cytokines qui induisent une inflammation et activent le type de cellule fibroblaste invasive qui conduit à la destruction du cartilage et des os ; le statut pro-inflammatoire de ces macrophages est maintenu par des voies de signalisation et métaboliques spécifiques au sein de l'articulation, dont le ciblage pourrait permettre la résolution de l'inflammation.
Ces changements dans le statut des macrophages se produisent avant l'apparition de la maladie et pourraient donc constituer un marqueur de prédiction. Prises ensemble, ces observations désignent une signature cellulaire/génique macrophage pathogène précoce de l'environnement inflammatoire de l'articulation dans la polyarthrite rhumatoïde, et ouvrent une nouvelle voie diagnostique et thérapeutique unique. En effet, ces cellules sont présentes et s’activent chez les patients à risque de développer une polyarthrite, donc avant même les premiers signes et symptômes cliniques. L’identification des schémas et signaux cellulaires/géniques précoces, qui transforment la population de macrophages protecteurs en macrophages pro-inflammatoires dysfonctionnels, ouvre des opportunités de ciblage précoce et la possibilité de rétablir l’homéostasie articulaire avant le développement des lésions irréversibles. Cette avancée remarquable dans la compréhension des anomalies aux stades initiaux de la maladie ouvre la possibilité de reprogrammer ces macrophages et de résoudre l’inflammation.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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