RTFlash

Un avancée majeure dans la connaissance du mécanisme d'implantation de l'embryon

Une étude dirigée par des embryologistes de l'Université de Californie à San Francisco et publiée dans Science présente pour la première fois le mécanisme permettant à l'embryon de s'attacher à la paroi utérine, grâce à la présence de molécules de carbohydrates à la surface de la paroi, et de la protéine L sélectine à la surface de l'embryon. Les molécules de sucre ne sont sécrétées que pendant une période très courte au cours du cycle menstruel. Par conséquent, l'arrivée de l'embryon doit correspondre à cette "fenêtre", ce qui explique pourquoi 75% des interruptions naturelles de grossesse sont dues à un échec d'implantation de l'embryon sur la paroi utérine. Six jours environ après la fertilisation, des molécules à la surface de l'embryon, au stade du blastocyste, interagissent avec des molécules situées sur les parois de l'utérus de la mère pour créer un environnement gluant. "C'est comme une balle de tennis roulant à travers une surface couverte de sirop", a expliqué le Dr Susan Fisher, professeur à l'UCSF, "le voyage de l'embryon le long des parois de l'utérus est arrêté par ces interactions gluantes". Le chercheur et son équipe ont découvert qu'au m protéine appelée L-selectine, tandis que l'utérus s'enrichit en glucoment de l'implantation, les cellules à la surface du blastocyste expriment uneides, permettant à l'embryon de freiner sa course. Une fois arrêté, l'embryon peut s'attacher aux parois de l'utérus pour être alimenté par le sang de la mère, via le placenta. Cette découverte devrait entraîner des retombées immédiates dans le domaine de la procréation assistée mais aussi sur les travaux visant à revêtir l'embryon de molécules de sucre afin qu'il parvienne à adhérer à la paroi utérine. En bénéficiera également la recherche de moyens de contraception, grâce à l'utilisation d'agents bloquant l'adhésion, et les techniques de prévention de la pré-éclampsie, cause principale de mortalité chez les femmes enceintes dans les pays industrialisés. En effet, la pré-éclampsie, qui peut provoquer une hypertension, une défaillance rénale mortelle et des crises quasi-épileptiques, s'explique par la difficulté rencontrée par le placenta pour se fixer assez

profondément à l'utérus.

Brève rédigée par @RT Flash Science du 17-01-2003 :

http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/299/5605/405?etoc

WP 17/01/03 :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A4768-2003Jan17.html

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top