Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une avancée contre le cancer du cerveau
- Tweeter
-
-
0 avis :
Le glioblastome est la principale forme de cancer du cerveau et reste très difficile à soigner. Les lymphocytes T jouent un rôle capital dans la réponse immunitaire. Présents dans le sang, ils sont capables de cibler et de détruire les cellules infectées par un virus ou une tumeur. Ces cellules malades présentent en effet des antigènes mutés, distincts de ceux produits par « le soi ». Un autre type de cellule immunitaire (la cellule présentatrice de l'antigène, ou CPA) « met en garde » le lymphocyte T contre ces intrus via une structure appelée complexe majeur d'histocompatibilité (CMH). Une fois les présentations faites, le lymphocyte est alors capable de reconnaître les antigènes indésirables et d'anéantir les cellules qui les portent.
Néanmoins, le cancer peut interférer dans ce processus de différentes manières, notamment en réduisant la disponibilité des CMH. L'une des stratégies des chercheurs consiste donc à explorer des voies alternatives pour doter les lymphocytes des récepteurs nécessaires à l'identification des cellules ennemies. C'est le rôle du récepteur antigénique chimérique (CAR pour Chimeric antigen receptor), une molécule développée en laboratoire à partir des lymphocytes du patient. Ces derniers sont prélevés, puis génétiquement modifiés afin de leur faire exprimer un récepteur CAR spécifique à l'antigène produit par les cellules cancéreuses.
Le traitement, développé par l'équipe du laboratoire Singh de l'Université McMaster, en collaboration avec le Jason Moffat Lab de l'Université de Toronto, cible spécifiquement la protéine CD133, présente sur les cellules du glioblastome. Testé chez les souris, il a offert des résultats prometteurs avec une réduction de la charge tumorale et une amélioration de l'espérance de vie. Ces résultats ont mené à la création d'une nouvelle start-up baptisée Empirica Therapeutics avec pour objectif de mener les premiers tests cliniques pour ce traitement et plusieurs autres en 2022.
« Nous espérons que notre approche consistant à cibler les cellules du glioblastome à l'aide de la thérapie CAR-T procurera aux patients une meilleure qualité de vie et des chances de survie plus importantes », commente Jason Moffat, responsable scientifique à Empirica Therapeutics. Sheila Singh, cofondatrice de la start-up, ajoute que le traitement offre de nouvelles pistes d'exploration dans l'identification et la destruction de populations de cellules particulièrement agressives du glioblastome, une nouvelle étape dans la lutte contre cette redoutable maladie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Un test sanguin basé sur l’IA qui détecte le cancer du sein au stade précoce
Une équipe de biologistes de l’Université d'Édimbourg, en Ecosse, a mis au point un test sanguin qui est le premier à pouvoir détecter les tout premiers signes du cancer du sein. La nouvelle méthode ...

L'ARN à la surface des feuilles joue un rôle dans la formation des microbiomes végétaux
Des biologistes de l'Université d'Indiana à Bloomington ont montré que la surface des feuilles des plantes est recouverte d'un large éventail de molécules d'ARN. Selon une nouvelle étude, ces ...

Bronchiolite et otite : l’efficacité du Beyfortus est confirmée
Selon une analyse publiée dans la revue scientifique The Lancet Child & Adolescent Health, le Beyfortus, traitement destiné à immuniser les bébés contre le principal virus de la bronchiolite à ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :