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Aspirine : un effet protecteur confirmé mais seulement après 65 ans
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Selon une étude néerlandaise, l'aspirine prise régulièrement serait bénéfique aux femmes de plus de 65 ans, car il diminuerait le risque d'infarctus, d'AVC et de cancer. Pour les femmes plus jeunes en revanche (45-65 ans), cette prise d'aspirine n'est pas recommandée, car elle entraîne des effets indésirables importants (hémorragies intestinales) qui dépassent les bénéfices du médicament, précise l'équipe de recherche.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont travaillé sur près de 30 000 participantes en bonne santé, âgées d'au moins 45 ans. Ces femmes ont été réparties en deux groupes : l'un prenant chaque jour 100 mg d'aspirine, l'autre du placebo, sans en être informées préalablement. Leur risque d'attaque cardiaque, d'AVC et de cancer a ensuite été évalué.
Durant les essais cliniques qui ont duré 10 ans, 4401 personnes (environ 15 % de l'échantillon de départ) ont été affectées par un cancer ou une maladie cardio-vasculaire. Comparé au placebo, le traitement à l'aspirine s'est tout de même révélé bénéfique sur le risque cardiaque, le risque d'AVC et de cancer de l'intestin, chez les femmes âgées de 65 ans et plus.
Cette étude montre que les bénéfices de l'aspirine sont supérieurs aux risques lorsque la femme dépasse les 65 ans. 65 ans serait donc l'« âge charnière », où il devient plus bénéfique de prendre de l'aspirine que de ne pas en prendre, alors que c'est totalement l'inverse avant cette limite d'âge.
Cette étude confirme une autre recherche publiée en août 2014 par des chercheurs de l'Université Queen Mary de Londres qui ont constaté que la prise quotidienne d'aspirine réduirait de 30 à 40 % les risques de développer un cancer de l'intestin. « Une dose quotidienne de 75 mg d'aspirine suffit pour obtenir ces effets positifs » explique professeur Jack Cuzick, co-auteur de l'étude.
Grâce à ce médicament, les taux de cancer de l'œsophage et de l'estomac ont été aussi réduits de 30 % et les décès de 35 % et 50 % respectivement. Les chercheurs ont aussi remarqué que l'aspirine avait un impact sur le taux de cancer du sein en le diminuant de 10 %. Ce traitement a également permis une diminution de 18 % du risque de crise cardiaque.
Selon cette étude, 130 357 décès dus aux cancers pourraient être évités grâce à l'aspirine en 20 ans et 9 473 décès liés à des crises cardiaques mortelles. En revanche, la prise quotidienne d'aspirine causerait environ 18 000 morts au cours de la même période, principalement dues aux hémorragies internes et aux accidents vasculaires cérébraux, deux des principaux effets secondaires de la prise régulière de ce médicament.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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