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Un anticorps monoclonal efficace contre l’algie vasculaire de la face

Affection rare mais invalidante, l’Algie vasculaire de la face (AVF) provoque des céphalées intenses, accompagnées de symptômes gênants, tels nausées ou vomissements, photophobie, larmoiement, congestion nasale etc. Cette pathologie reste à ce jour sans traitement satisfaisant, bien que les triptants ou la stimulation cérébrale profonde puissent parfois parvenir à soulager les malades.

Une étude dirigée par Peter Goadsby, Professeur de neurologie au King's College de Londres, vient de montrer que le galcanezumab, un anticorps monoclonal humanisé qui se lie sélectivement au CGRP [calcitonin gene–related peptide (CGRP)] et inhibe son activité, était efficace contre l'AVF.

Le rôle de cette voie biologique dans la genèse des céphalées de l’AVF et l’efficacité apparente du galcanezumab dans leur prévention, sur la foi d’études préliminaires, sont à l’origine d’un essai randomisé, mené à double insu contre placebo. Ont été inclus des patients atteints d’une migraine connue et symptomatique avec des antécédents de phases évolutives durant chacune au moins six semaines.

Dans le groupe traité, le galcanezumab (à la dose de 300 mg) a été administré par voie sous-cutanée à l’état basal à la cadence d'une injection chaque mois. Le critère de jugement primaire a pris en compte la fréquence hebdomadaire des accès céphalalgiques entre les semaines 1 et 3 qui ont suivi l’administration de la première dose.

Le critère secondaire principal, pour sa part, a reposé sur le pourcentage de patients chez lesquels la fréquence hebdomadaire des accès a diminué d’au moins 50 % à la 3ème semaine de l’étude. C’est un journal électronique tenu quotidiennement par les participants lors d’une phase préalable à l’essai qui a permis d’estimer les caractéristiques évolutives basales de l’AVF. Cette procédure a été maintenue pendant la phase de double insu.

Au total, ce sont 106 participants qui ont été inclus, dont 49 dans le groupe galcanezumab et 57 dans le groupe placebo. La fréquence hebdomadaire des céphalées a été réduite de 8,7 dans le groupe traité, contre 3,5 sous placebo. Une réduction d’au moins 50 % de la fréquence hebdomadaire des céphalées, pendant la 3ème semaine a été observée chez 71 % des patients traités, versus 53 % sous placebo.

Cette étude randomisée plaide en faveur de l’efficacité de cet antagoniste du CGRP dans la prévention des accès céphalalgiques épisodiques caractéristiques de l’AVF quand il est administré à la dose de 300 mg, sur la base d’une injection mensuelle.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

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