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Une anomalie génétique impliquée dans le diabète

Pour la première fois des chercheurs ont mis en évidence une anomalie génétique qui pourrait être responsable de la résistance à l'insuline d'une très importante proportion de la population. Ce travail, réalisé par des équipes italiennes et californiennes, concerne tous les malades qui développent une résistance à l'insuline, étape précédant presque toujours les diabètes de l'adulte ou diabètes de type 2. L'insuline, sécrétée par le pancréas en réponse à une élévation de glucose dans le sang, se fixe sur son récepteur, une protéine spécifique localisée à la surface des cellules susceptibles d'utiliser le glucose. Le récepteur de l'insuline, ainsi activé, transmet à l'intérieur de la cellule les indications pour faire pénétrer le glucose, puis le " brûler " ou le mettre en réserve et ainsi ramener la concentration dans le sang à la normale. Si l'information que transmet le récepteur subit un blocage, on observe une résistance à l'insuline. Dans ce cas, le pancréas commence par compenser ce défaut en libérant dans le sang une plus grande quantité d'insuline. Mais, après un certain temps cela ne suffit plus pour surmonter le blocage. Le diabète apparaît avec l'élévation du sucre dans le sang qui le caractérise. Plusieurs protéines ont été impliquées dans ce dysfonctionnement de l'organisme. Parmi elles, la PC1, qui est produite en quantités très supérieures à la normale par beaucoup d'individus souffrant de résistance à l'insuline. La PC-1 bloque l'action de l'insuline destinée à favoriser l'utilisation du glucose. Les chercheurs ont montré aujourd'hui que le gène qui commande la PC1 n'est pas toujours identique : chez les malades ayant une résistance à l'insuline, on retrouve trois fois plus souvent que chez les sujets normaux un gène gouvernant la synthèse de PC-1 qui diffère du gène normal. Cette différence génétique entraîne la synthèse d'une protéine anormale qui serait responsable du blocage de l'action de l'insuline. Un intérêt majeur de la découverte de PC-1 est qu'elle ouvre la voie à une recherche thérapeutique ciblée sur l'inhibition de son action. L'enjeu est de taille quand on sait qu'il y a 175 millions de diabétiques dans le monde dont la maladie a pratiquement toujours débuté par une résistance à l'insuline. La traiter devrait empêcher la survenue du diabète et de ses nombreuses complications.

brève @RT Flash

New-York Times : http://www.nytimes.com/library/national/science/health/090799hth-diabetes.html

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