2002 a été la deuxième année la plus chaude depuis un siècle et demi
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2002 aura été la deuxième année la plus chaude depuis près d'un siècle et demi, ont estimé mardi les experts de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) qui ont prédit que les effets perturbateurs d'El Nino se poursuivraient jusqu'en avril 2003. La température moyenne à la surface du globe en 2002 devrait dépasser de 0,5 degrés Celsius la normale calculée pour la période 1961-1990, ont-ils précisé. 1998 a été l'année la plus chaude depuis que les premiers relevés ont été mis en place en 1860. 2001 occupe la troisième place du palmarès.L'OMM, dont le siège est à Genève, présentait à la presse son rapport sur l'état du climat mondial en 2002. Il confirme que la planète se réchauffe à un rythme accéléré : sa température moyenne a grimpé depuis 1976 à un rythme trois fois plus élevé que celui qui a prévalu sur un siècle. La hausse globale depuis 1900 atteint 0,6 degrés. Les neuf années les plus chaudes ont été enregistrées après 1990. Selon Kenneth Davidson, qui dirige le programme d'étude du climat à l'OMM, ce réchauffement rapide "est sans précédent sur la période de 1.000 ans" pour laquelle on dispose de moyens fiables de contrôle (carottage de la banquise, examen des anneaux de croissance des arbres, analyse de la vase au fond des mers). Pour les responsables de l'OMM, ce réchauffement est dû essentiellement à la pollution atmosphérique. "Si on ne fait rien de plus pour éviter les rejets de gaz à effet de serre, cette tendance se poursuivra", a souligné le secrétaire général adjoint de l'OMM, Hong Yan. Signe du réchauffement, l'étendue de la couverture de glace de l'océan arctique en septembre 2002 a été la plus faible pour un mois de septembre depuis 1978, date des premières observations par satellite. Selon Matthew Manne, de l'Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA), cette fonte des glaces ne fait pas beaucoup monter le niveau des mers mais elle modifie les échanges de chaleur entre océans et atmosphère, ce qui "peut avoir un impact sur le climat régional, et peut-être même mondial". En revanche, l'état de la couche d'ozone, qui protège la terre des rayons ultra-violets, s'est amélioré en 2002 : le trou d'ozone au-dessus de l'Antarctique a été le plus petit et le moins profond observé depuis 1988. Ce phénomène varie en ampleur et durée d'une année sur l'autre. L'OMM estime que les certaines des anomalies climatiques constatées en 2002 - printemps glacial au Canada, fortes pluies en Afrique de l'Est, canicule et sécheresse en Australie qui ont provoqué des incendies - peuvent s'expliquer par "un épisode El Nino d'intensité modérée". "Les conditions liées à El Nino devraient durer jusqu'en avril prochain", estime Kenneth Davidson. Il prévoit en conséquence des pluies anormalement abondantes sur le nord-ouest de l'Amérique latine et une sécheresse persistante en Argentine, en Uruguay et en Afrique australe. El Nino, dont on a annoncé le retour en juin 2002, se produit quand la température à la surface du Pacifique au niveau de l'Equateur reste au-dessus des normales saisonnières pendant plusieurs mois. Parmi les aberrations climatiques de 2002, l'OMM mentionne aussi l'été le plus chaud depuis 1860 en Suède, des inondations record en Allemagne, Autriche et Europe centrale en août, des pluies diluviennes dans le sud de la France, des tempêtes tropicales deux fois plus nombreuses qu'à l'ordinaire sur les côtes atlantiques des Etats-Unis. La sécheresse a fait des ravages en Inde, en Mauritanie, au Sénégal et en Gambie, en Ethiopie et en Amérique centrale. Pour M. Davidson, il est difficile d'affirmer que ces événements climatiques extrêmes sont provoqués par le réchauffement : "Je peux dire seulement que nous en avons davantage chaque année".
OMM : http://www.wmo.ch/web/Press/Press684fr_.pdf
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- Publié dans : Climat
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