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Les vaches pourraient donner du lait maternel humain

Un laboratoire argentin a réalisé une première mondiale en faisant naître Rosita, une vache Jersey portant deux gènes humains. L'Institut national de technologie agricole argentin a annoncé la conception du « premier bovin né au monde avec deux gènes humains contenant les protéines présentes dans le lait maternel ». Autrement dit, l'animal va donner du lait similaire à celui des humains. Le fait que la génisse porte deux gènes modifiés est inédit. L'un des responsables de cette expérience, Adrian Mutto, a expliqué : « L'objectif était d'améliorer la valeur nutritionnelle du lait de vache en ajoutant deux gènes humains, la protéine lactoferrine et le lysozyme ». Le lait ainsi enrichi favorise l'assimilation du fer pour la fabrication des globules rouges, le développement des dents et de certaines cellules (intestinales, antibactériennes, antivirales et antifongiques).

Plusieurs études relayées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) prouvent en effet que le lait maternel est meilleur pour les nourrissons que ses substituts en poudre. La vache née en Argentine pourrait donc aider les orphelins et les mères qui n'ont pas la possibilité d'allaiter. L'équipe argentine espère donc produire un lait similaire à celui des êtres humains. Les petits de Rosita « auront des gènes modifiés dans 25 à 30 % des cas, ce qui ouvre des perspectives pour les générations futures ». On ne saura que dans 10 mois si le lait de la génisse possède bien les propriétés du lait maternel humain. Elle pourra faire l'objet d'une simulation de grossesse.

Des chercheurs chinois ont annoncé récemment avoir mis au point un procédé similaire, mais en clonant deux vaches portant chacune l'un des deux gènes, alors que l'équipe argentine a réussi à implanter les deux dans une même vache. Le veau est né le 6 avril «par césarienne, en raison de son poids excessif, 45 kilos, alors que les (vaches) Jersey ne dépassent pas habituellement les 22 kilos» à la naissance, selon l'INTA. Il est surveillé «24 heures sur 24», a expliqué Nicolas Mucci.

Les chercheurs argentins ont introduit les deux gènes dans une même cellule en une seule injection et non en deux comme cela se faisait auparavant. «C'est très important, car cela améliore l'efficacité du procédé», a-t-il assuré. A l'âge adulte, la vache pourra «avoir des enfants qui auront des gènes modifiés dans 25 à 30 % des cas», a-t-il ajouté, «ce qui ouvre des perspectives pour les générations futures», selon l'INTA. Un laboratoire privé argentin avait créé le premier veau génétiquement modifié au monde en 2004 avec dans son ADN une hormone de croissance humaine permettant de produire des hormones de croissance à partir de lait de vaches génétiquement modifiées.

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