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Vaccins contre le cancer : leur efficacité thérapeutique est liée à leur mode d’administration
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En complément avec les progrès de la chimiothérapie, les vaccins thérapeutiques contre le cancer représentent une nouvelle voie thérapeutique très prometteuse. Ils ont pour objectif de stimuler certaines cellules du système immunitaire, dont les lymphocytes T-CD8, afin de faire régresser la tumeur. Ces types de vaccins suscitent beaucoup d’espoir mais certains ne confirment pas leurs bons résultats en essais cliniques alors qu’ils sont efficaces sur les modèles animaux.
Pour essayer de comprendre les raisons de ces déconvenues, l'équipe d' Eric Tartour (Inserm et Université Descartes) a testé chez la souris l’efficacité de deux voies d’administration différentes : la voie intra-musculaire d’une part, et la voie intranasale d’autre part.
Ces essais, qui ont été menés sur un vaccin expérimental contre les cancers muqueux oropharyngés, ont pu montrer que seule une vaccination par voie muqueuse fait régresser une tumeur localisée dans le poumon ou dans la sphère oto-rhino-laryngologique (ORL). Si l'on injecte le même vaccin par voie intramusculaire ou sous cutanée, il est sans effet.
"Nos résultats pourraient expliquer l'échec de vaccins anti-tumoraux visant à traiter les tumeurs muqueuses chez l'homme, et conduire à une modification des vaccins anti-cancer ciblant les tumeurs muqueuses", explique Eric Tartour, professeur à l’université Paris Descartes.
Ces travaux ont montré que la vaccination par voie muqueuse induit l’expression d’une protéine particulière (l’intégrine muqueuse CD49a) qui permet aux lymphocytes T-CD8 de bien migrer dans la tumeur pour y détruire les cellules cancéreuses.
A contrario, le blocage de cette molécule va empêcher les lymphocytes T d'arriver dans la tumeur muqueuse. L’intégrine CD49a semble donc indispensable au bon "guidage" des lymphocytes anti-tumoraux vers les cancers pulmonaires et ORL de type muqueux.
Les chercheurs ont confirmé ce mécanisme en constatant, après analyses des échantillons issus de patients atteints de cancer du poumon, une forte concentration de l’intégrine muqueuse CD49a sur les lymphocytes T-CD8.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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