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La thérapie photodynamique : une nouvelle arme prometteuse contre le cancer

Des chercheurs britanniques du Royal Free Hospital de Londres, en Grande-Bretagne, dirigés par le professeur Mohammed Keshtgar, expérimentent depuis peu la thérapie photodynamique (PDT) contre certains types de cancer du sein.

Le principe de cette technique n'est pas nouveau mais ses applications récentes pourraient bien révolutionner la médecine. La thérapie photodynamique consiste à injecter un médicament dans la tumeur pour la rendre photosensible, c'est-à-dire sensible à certaines longueurs d'onde lumineuse.

Dans un deuxième temps, un faisceau laser est introduit dans la tumeur à l'aide d'une aiguille et vient détruire celle-ci en émettant précisément une lumière qui correspond à la longueur d'onde à laquelle ont été sensibilisées les cellules cancéreuses.

Jusqu'à présent, ce traitement présentait un inconvénient majeur : le produit photosensibilisant utilisé persistait dans l'organisme pendant plusieurs semaines, ce qui obligeait les patients concernés à rester enfermés chez eux. Mais à présent, les médecins disposent de nouvelles molécules photo sensibilisantes qui perdent leur pouvoir au bout de 48 heures, ce qui rend cette technique beaucoup plus facile à utiliser.

La presse britannique évoque également le cas d'Aine Shaw, une infirmière à la retraite âgée de 71 ans et vivant près de Buxton. Il y a plus de 10 ans un cancer du poumon avancé a été découvert dans son poumon gauche et une intervention chirurgicale classique était impossible car cette patiente, atteinte par ailleurs d'asthme et de bronchite, avait les poumons en très mauvais état.

Mais Aine Shaw a alors entendu parler du professeur Keyvan Moghissi, l'un des pionniers de la PDT au Royaume-Uni, qui mène ses recherches au sein du Centre Laser du Yorkshire, une structure caritative qu'il a créée en 1984.

Le professeur Moghissi a accepté d'utiliser la thérapie photodynamique pour traiter le cancer du poumon de cette patiente au cours de plusieurs interventions. Résultat : la tumeur a totalement disparu et les contrôles semestriels réalisés depuis 10 ans ne montrent aucune récidive de ce cancer. Aine Shaw a pu voir grandir ses petits-enfants et affirme que ce traitement ne lui a provoqué ni fatigue ni douleur.

Aujourd'hui, ce nouvel outil thérapeutique n'est utilisé en Grande-Bretagne que pour certains cancers (tête, cou, poumon ou œsophage) mais de nombreux médecins et chercheurs sont convaincus que cette technique prometteuse et peu coûteuse peut être étendue à d'autres cancers.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Daily Mail

The Telegraph

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