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Le réchauffement climatique risque de réduire la croissance chinoise

Le réchauffement climatique mondial menace la prospérité de la Chine en limitant les récoltes, en réduisant le débit des cours d'eau et en provoquant davantage de sécheresses et d'inondations, conclut le gouvernement chinois dans sa dernière évaluation des risques écologiques pesant sur le pays. Ces avertissements sont contenus dans le «Deuxième rapport national d'évaluation sur les changements climatiques», qui résume l'état des connaissances de la communauté scientifique sur les conséquences et les coûts du réchauffement mondial pour la Chine - la deuxième économie du monde et le premier émetteur de gaz à effet de serre (GES).

«La Chine est confrontée à une situation écologique et environnementale extrêmement sombre du fait de l'impact du réchauffement climatique mondial et des modifications de l'environnement sur son territoire», lit-on dans ce rapport de 710 pages. Les émissions de dioxyde de carbone par la Chine ne commenceront à diminuer qu'après 2030 environ, et ne baisseront véritablement qu'après le milieu du XXIe siècle, prévoit ce rapport.

Si des mesures efficaces ne sont pas prises pour contrer le réchauffement climatique, la production céréalière de la Chine pourrait diminuer de 5 % à 20 % d'ici à 2050. Une telle diminution pourrait cependant être évitée par une amélioration des pratiques agricoles ainsi que par un surcroît d'irrigation et d'engrais, apprend-on. Le rapport a été rédigé par plusieurs équipes de scientifiques supervisées par des responsables gouvernementaux, et il fait suite à une première évaluation rendue publique en 2007.

Selon les différents scénarios retenus pour ce qui est du niveau des gaz à effet de serre et de leur impact, la température moyenne de la Chine devrait augmenter d'ici la fin du siècle de 2,5 à 4,6 degrés Celsius par rapport à la moyenne de la période 1961-1990. «Les changements climatiques vont entraîner de graves déséquilibres pour ce qui est des ressources en eau de la Chine au fil des années. Dans la majeure partie des régions, les précipitations se concentreront de plus en plus sur les saisons des pluies - l'été et l'automne - et inondations et sécheresses seront de plus en plus fréquentes», lit-on.

«Depuis les années 1950, plus de 82 % des glaciers reculent, à un rythme qui s'est accéléré depuis les années 1990», lit-on à propos des glaciers chinois au Tibet et des zones montagneuses proches, qui alimentent de grands fleuves ou rivières. Dans les zones côtières basses, la montée du niveau de la mer va exercer une pression sur les grandes villes et les régions exportatrices de l'Est chinois, qui sont le fer de lance de l'industrialisation du pays. De 1979 à 2009, le niveau de la mer a monté de 11,5 centimètres sur le littoral proche de Shanghai. Dans les trente ans à venir, il pourrait encore monter de 10 à 15 centimètres. Or, note le rapport, les efforts de la Chine pour protéger les zones côtières vulnérables par des digues ne sont pas adaptés à la situation. Et selon le rapport, leur vulnérabilité aux typhons et aux inondations risque d'augmenter du fait du réchauffement climatique.

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