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Cancer du col de l'utérus : étape ultime vers un vaccin

Les recherches pour mettre au point un vaccin contre le cancer du col de l'utérus ont franchi une nouvelle étape, des tests montrant qu'un sérum pouvait assurer une protection de longue durée, souligne une étude internationale dirigée par Diane Harper du Dartmouth-Hitchcock Medical Center (DHMC). Quatre ans après avoir reçu ce vaccin expérimental, 94 % des femmes participant à l'étude ont été protégées contre le virus qui provoque la plupart de ces cancers, et aucune n'a développé de symptômes précancéreux, souligne l'étude. «Nous sommes très heureux de ces résultats. Les réactions du système immunitaire semblent vraiment durables», souligne le Dr. Eliav Barr, qui dirige la mise au point du vaccin pour les laboratoires Merck. La firme compte demander l'an prochain l'agrément de la Food and Drug Administration (FDA), l'office de contrôle pharmaceutique et alimentaire américain, pour la commercialisation de ce vaccin. Chaque année dans le monde, 500.000 femmes sont touchées par ce cancer, dont 25.000 nouveaux cas déclarés en Europe. Le vaccin expérimental mis au point par une équipe de chercheurs américains est dirigé spécifiquement contre une des souches du virus : le papillomavirus de type 16. Cette souche est présente dans 50 % des cancers qui infectent environ 20 % des femmes dans le monde. Les premiers essais cliniques ont été réalisés durant deux années sur 2.392 femmes âgées de 16 à 23 ans. Réparties en plusieurs groupes, certaines recevaient un placebo, d'autres différentes doses du vaccin. Dans le premier groupe, 41 personnes (3,8 %) ont contracté une infection, tandis que le taux d'infection était nul chez les sujets vaccinés. Cette immunisation peut donc réduire les risques d'infection et les complications associées au cancer. Certes, cet examen a pour l'instant été réalisé à une échelle réduite. Mais des tests sont déjà en cours de réalisation sur des milliers de volontaires à travers le monde (phase III des tests). A ce rythme, un tel vaccin pourrait être disponible sur le marché d'ici cinq ans. Il s'agirait alors du second vaccin prévenant un cancer après celui contre l'hépatite B, qui a réduit de manière spectaculaire le nombre d'infections évoluant en cancer du foie.

DMS

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