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Vieillissement cellulaire : le métabolisme énergétique encore mis en cause
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Un lien moléculaire direct vient d'être établi entre le vieillissement et le métabolisme cellulaire. Une protéine (Sir2), aurait la faculté de protéger certaines parties des chromosomes lorsque les processus de transformation des aliments en énergie sont ralentis. On considère que les dommages cellulaires responsables du vieillissement sont dus, en partie, à des molécules toxiques générées par des sous-produits de la respiration (radicaux libres, ions superoxide). La synthèse de ces sous-produits est d'autant plus élevée que la chaîne respiratoire est active, ce qui correspond à une prise massive de calories. Ainsi, un régime hypo-énérgétique ralentirait la formation des métabolites très réactifs. Selon des travaux publiés dans le numéro de Nature du 17 février, un autre mécanisme expliquerait le ralentissement du vieillissement lorsque la "charge énergétique" reste faible. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont identifiés, chez la levure, une protéine (Sir 2) qui protégerait les cellules d'un vieillissement prématuré dans ces conditions. La protéine Sir2 est indispensable à la mitose. Les levures qui en sont dépourvues ne peuvent se multiplier. De plus, lorsque Sir2 est synthétisée en excès, les cellules se divisent un plus grand nombre de fois. Pour assurer sa catalyse enzymatique, Sir2 requière un cofacteur : le NAD (nicotinamide dinucléotide). Le NAD constitue le lien entre les propriétés protectrices de Sir2 et le métabolisme énergétique. En effet, le NAD est indispensable à l'oxydation des nutriments lors de la respiration. Au cours de ce processus il est transformé en NADH+ qui va permettre la synthèse d'énergie cellulaire sous forme d'ATP (adénosine triphosphate). Ces travaux ont mis en évidence un lien direct entre la protection du génome, le vieillissement cellulaire et le métabolisme énergétique. Bien que ces résultats concernent la levure, les auteurs indiquent que des mécanismes cellulaires comparables pourraient être identifiés chez des eucaryotes supérieurs tel que l'homme.
Caducée : http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idp=1&idb=338
Nature du 17-02-2000 : http://www.nature.com/server-java/Propub/nature/403795A0.abs_frameset
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- Publié dans : Médecine
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