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Vers un gel capable de refroidir et de recharger une batterie en même temps
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En électronique et en informatique, l'énergie produite par la chaleur est généralement perdue. Elle est dissipée grâce à des caloducs ou des ventilateurs pour éviter la surchauffe. Dans les smartphones, plusieurs éléments contribuent à produire de la chaleur. Les principaux sont (dans le désordre) la lumière des écrans LCD, le chipset, le récepteur de radiofréquence, le contrôleur de charge de la batterie ou encore la batterie en elle-même.
Que ce soit en informatique ou en électronique, les batteries produisent systématiquement de la chaleur. L’efficacité d’une batterie peut d’ailleurs se mesurer en faisant le rapport entre la quantité d’énergie qu’elle apporte et la chaleur qu’elle émet. Et donc qu’elle perd. Et c’est évidemment dommage d’en perdre quand l’autonomie de cette batterie est un enjeu de plus en plus important, auquel les industriels répondent aujourd’hui en réduisant les temps de charge.
Et s’il était possible de convertir cette chaleur en énergie réutilisable ? Une équipe de chercheurs, répartis entre l’Université de Wuhan et l’Université de Los Angeles, a présenté dans la revue scientifique Nano Letters les résultats de travaux qui démontrent qu’il serait possible de récupérer l’énergie thermique pour la transformer en énergie électrique. Pour cela, les chercheurs utilisent un gel. Et plus précisément, un hydrogel. Il s’agit d’une substance qui n’est pas soluble dans l’eau, mais qui gonfle au contact de l’eau pour se transformer en gel. Mais ce n’est pas tout.
Ici, le gel, appelé gel galvanique, contient de l’eau et des ions (lesquels contiennent donc une charge électrique). Quand le gel est placé autour d’une source de chaleur (une batterie par exemple), l’énergie thermique évapore l’eau de l’hydrogel, permettant aux ions de libérer une charge électrique. D’où la production d’électricité. Une fois la chaleur dissipée, la substance du gel capte les atomes d’eau dans l’air et se reforme.
Aujourd’hui, la production électrique d’un tel gel est encore trop faible pour être exploitable. Mais les chercheurs pensent pouvoir améliorer ce rendement énergétique, ce qui ouvrirait la voie à de multiples applications, notamment dans l’automobile, qui pourrait utiliser cette nouvelle technique pour étendre l’autonomie des véhicules.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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