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Edito : Vaccins : une nouvelle révolution médicale est en marche !

Le 14 mai 1796, le médecin anglais Edward Jenner inventait la vaccination en inoculant du pus de vaccine à un jeune garçon, James Phipps. En franchissant ce pas décisif, Jenner faisait entrer la médecine dans une nouvelle ère : celle de la prévention contre les grandes maladies infectieuses qui depuis toujours faisaient des ravages et contre lesquelles aucun progrès notable n’avait été accompli depuis l’Antiquité.

Ce travailleur infatigable, inventif et entièrement dévoué à la collectivité constata, peu avant sa mort en 1823, que la mortalité par la variole dans la région de Londres avait régressé de manière parallèle au développement de la vaccination contre cette maladie.

Publiant, à ses frais, des ouvrages visant à diffuser ses théories et à expliquer à ses concitoyens l’intérêt de la vaccination, cet humaniste et ce grand scientifique dut faire face tout au long de sa vie au scepticisme, à la raillerie et au dénigrement de son travail, certaines personnalités de l’époque allant jusqu’à évoquer la nécessité de maintenir « l’ordre naturel et providentiel » à l’origine, selon eux, des épidémies dévastatrices qui frappaient régulièrement la population.

Plus de deux siècles après Jenner, la vaccination, bien qu’elle n’ait jamais cessé d’être contestée et remise en cause régulièrement, reste un outil fondamental et irremplaçable de prévention et de lutte contre des grandes épidémies et connaît un nouveau souffle grâce aux extraordinaires progrès de la biologie et de la génétique.

À l’époque de Jenner et même à celle de Pasteur, il y a un peu plus d’un siècle, aucun scientifique n’aurait pu imaginer que la vaccination permettrait, au niveau mondial, de telles victoires contre la maladie et la mort. Jenner lui-même n’aurait sans doute pas imaginé que la variole, dont il avait fait le combat de sa vie, serait la première maladie totalement éradiquée de la surface de la terre grâce à la vaccination, puisque, selon l’OMS, plus aucun cas de variole n’a été observé dans le monde depuis 1977.

Depuis une dizaine d’années, l’arrivée de nouveaux vaccins, conjuguée à la mise en œuvre de grandes campagnes de vaccination dans les régions du monde les plus exposées aux maladies infectieuses, a permis des résultats absolument remarquables, pour ne pas dire inespérés, en matière de réduction de la mortalité infantile dans de nombreux pays en voie de développement.

Une récente étude, publiée par la revue britannique « The Lancet », montre que le vaccin MenAfriVac, développé grâce à un partenariat entre l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’ONG américaine Path, a permis de protéger 1,8 million de personnes vaccinées de la méningite A au Tchad (Voir Health Canal).

Dans les zones du pays où a été menée la campagne de vaccination, on a recensé seulement 2,5 cas de méningite pour 100 000 personnes contre 43,6 cas pour 100 000 dans les autres régions du Tchad non concernées par cette vaccination de masse. Ce vaccin a donc permis de faire baisser de 94 % le taux de contamination par cette bactérie qui peut provoquer une inflammation grave et parfois fatale des membranes enveloppant le cerveau et la moelle épinière.

Depuis l'introduction du MenAfriVac au Burkina Faso en 2010, plus de 100 millions de personnes ont pu bénéficier de ce nouveau vaccin et, comme le souligne Jean-Marie Okwo-Bele, le directeur du département de vaccination de l'OMS, "Bien que nous ne soyons qu’à mi-parcours dans le déploiement de ce vaccin, les résultats obtenus sont déjà extraordinaires".

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, un autre vaccin anti-rotavirus, baptisé Rotavac et développé en Inde, vient de démontrer une réelle efficacité, à l’issue d’essais à grande échelle. Ces résultats pourraient permettre de contrer le rotavirus, la cause de diarrhée infantile, la plus grave et la plus mortelle, responsable d'environ 100.000 décès de jeunes enfants chaque année en Inde (500 000 décès par an dans le monde).

Rotavac réduit significativement, jusqu’à 56 %, les diarrhées sévères à rotavirus au cours de la première année de vie, avec une protection maintenue durant la deuxième année de vie. De plus, le vaccin protège également contre la diarrhée sévère, toutes causes confondues.

L’essai de phase III randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, sur 6.799 nourrissons âgés de 6 à 7 semaines au moment de l'inscription, a bénéficié de la surveillance étroite d’un groupe d'experts indépendants afin de protéger les droits et les besoins des nourrissons participants. Bharat Biotech, le fabricant, a d’ores et déjà annoncé un prix de vente d’1 $ US la dose et doit enregistrer très prochainement sa demande d’AMM pour l’Inde.

Un autre vaccin est en train de changer le cours de la bataille mondiale contre la pneumonie qui reste la première cause de mortalité dans le monde chez l'enfant, avec environ 1,4 million de décès par an, soit plus que le sida, le paludisme et la rougeole réunis. Ce vaccin devrait permettre de protéger quelque 120 millions d'enfants d’ici la fin de la décennie.

Grâce à ces avancées, l'OMS estime que plus de 600.000 décès potentiels liés aux infections à Hib ont été évitées en 2012.

Sur le front de la bataille mondiale contre la poliomyélite, les campagnes de vaccination systématique généralisée ont également permis de remporter des batailles décisives. Il y a 25 ans, le poliovirus était encore présent dans 125 pays et entraînait la paralysie d’environ 350 000 personnes par an. Mais grâce aux efforts de la communauté internationale en matière de couverture vaccinale, le nombre de cas de polio au niveau mondial a pu être réduit de 99 %, ce qui représente concrètement 10 millions d’enfants sauvés de la paralysie.

Une autre maladie va prochainement pouvoir enfin être prévenue et combattue grâce à la vaccination : la dengue, qui contamine 50 millions de personnes par an dans le monde et entraîne environ 30 000 décès.

Ce vaccin s'est montré efficace à 61 % contre le type 1 du virus de la dengue, de 81,9 % contre le type 3 et de 90 % contre le type 4. Malheureusement, il n’est pas efficace contre le quatrième type de virus de la dengue, ce qui ramène son efficacité globale à environ 30 %, un niveau de protection jugé cependant suffisant pour envisager une commercialisation en 2015.

Autre fléau qui devrait prochainement pouvoir être victorieusement combattu grâce au vaccin : le paludisme. Cette maladie est provoquée par un parasite, le Plasmodium falciparum, qui pénètre dans l’organisme grâce aux piqûres de certains moustiques. On estime que plus de la moitié la population mondiale est exposée au risque de paludisme et l’on compte plus de 200 millions de cas de paludisme entraînant environ 700 000 décès annuels.

Le vaccin antipaludéen le plus avancé aujourd'hui, appelé "RTS,S", a été développé par l'ONG PATH, le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline et la fondation Gates. Il a fait l'objet d'un essai clinique de phase 3, dont les résultats ont été publiés en 2012, dernière étape avant un potentiel feu vert pour la commercialisation. Bien que ce vaccin ne soit pas parfait, il permet tout de même de protéger 31 % des nourrissons et 56 % des enfants un peu plus âgés, ce qui constitue une réelle avancée par rapport aux moyens thérapeutiques actuels.

En mai 2010, des chercheurs de l'Université d'Osaka ont indiqué avoir développé un vaccin à base de poudre, appelé BK-SE36, dérivé d'une protéine génétiquement modifiée découverte à l'intérieur du parasite vecteur du paludisme. Selon les chercheurs japonais, le BK-SE36, qui a fait l’objet d’essais en Ouganda entre 2010 et 2011, aurait montré une efficacité de 72 %.

Enfin, en août 2013, des chercheurs américains ont annoncé avoir mis au point un nouveau type de vaccin, baptisé PfSPZ et fabriqué à partir de sporozoïtes affaiblies (SPZ), soit la forme du parasite du paludisme dans son état infectieux initial. Les premiers essais, réalisés sur 40 personnes âgées de 20 à 44 ans, ont montré une efficacité supérieure à 90 % mais ces résultats demandent à être confirmés à plus large échelle.

Mais parallèlement à la mise au point et à la diffusion de vaccins tout à fait nouveaux, la recherche fait également des pas de géant dans l’amélioration de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins existants.

C’est ainsi qu’en mai 2013, des chercheurs américains du National Institute of Allergy and Infectious Disease de Bethesda, ont expérimenté chez l’animal un nouveau type de vaccin contre la grippe, qui pourrait, en une seule injection, immuniser l’organisme contre de nombreuses souches de ce virus.

Ces chercheurs ont montré que ce vaccin était jusqu'à dix fois plus efficace que d'autres vaccins annuels. Alors que l'hémagglutinine utilisée était celle de la grippe de 1999, les animaux ont été protégés contre la souche de 2007, ce qui suggère que le vaccin pourrait protéger contre de futures souches de grippe, dont les mutations ne sont pas encore connues.

Une autre équipe de recherche britannique du Collège impérial de Londres vient de démontrer (Voir Nature) il y a quelques jours que, chez l’homme, les cellules immunitaires T CD8 + étaient bien capables de reconnaître des protéines spécifiques communes à l’ensemble des différents virus de la grippe, ce qui confirme la faisabilité d’un vaccin universel contre cette maladie.

Rappelons que la grippe est loin d’être une maladie bénigne, comme on le croit trop souvent et qu’elle entraîne chaque année le décès de 150 000 personnes, au moins, dans le monde. En France, la grippe reste la première cause de décès par maladie infectieuse et entraîne tous les ans de 1 500 à 5 000 morts. Comme le montre une étude de l’INED, le risque de décès par la grippe a été divisé par 10 en France depuis 40 ans grâce aux progrès de la médecine et à la mise au point d’un vaccin très efficace contre cette maladie.

Il faut également rappeler, même si la mémoire collective de cet événement tend malheureusement à s’effacer, que la terrible grippe espagnole qui se répandit sur toute la planète en 1918-1919, fit sans doute plus de 60 millions de morts (dont 400 000 seulement en France), c’est-à-dire trois fois plus de victimes que la guerre de 1914-1918 ! (Voir Ined)

À cette longue liste des progrès médicaux et sanitaires dus à la vaccination, on pourrait également ajouter la lutte contre l’hépatite B dont environ 350 millions de personnes sont porteurs dans le monde et qui est responsable d’au moins 2 millions de décès par an.

En France, on estime à 280 000 le nombre de personnes infectées par le virus de l’hépatite B et à 1300 par an le nombre de décès par cette maladie. Il faut également souligner que l’hépatite B est responsable, au niveau mondial, de 80 % des cancers du foie.

Depuis plus de 20 ans, il existe un vaccin sûr et efficace contre l’hépatite B et il faut rappeler, qu’en dépit de rumeurs persistantes, aucune des nombreuses études scientifiques réalisées depuis près de 20 ans n’a pu démontrer un lien avéré entre ce vaccin et l’augmentation du risque de sclérose en plaques ou de maladies auto-immunes. En revanche, ce vaccin sauve chaque année directement et indirectement plusieurs centaines de milliers de vies dans le monde.

Comme le rappellent à juste titre l’Unicef et l’OMS, les vaccins permettent globalement d’éviter au bas mot 2,5 millions de décès par an dans le monde et ont permis de maîtriser à des degrés divers sept graves maladies humaines, la variole, la diphtérie, le tétanos, la fièvre jaune, la coqueluche, la poliomyélite et la rougeole.

Malheureusement, depuis quelques années, on assiste à une montée en puissance médiatique de certains groupes de pression qui, rejetant toute évaluation scientifique objective et allant bien au-delà de la dénonciation utile des effets indésirables que peuvent entraîner dans certaines circonstances certains vaccins, remettent en cause le principe même de la vaccination et réfutent son utilité et son efficacité globale sur le plan médical.

Réécrivant deux siècles de progrès médicaux, ces groupes, aveuglés par leur idéologie « naturaliste », nous expliquent que tout vaccin est nocif et que la vaccination n’aurait eu aucune incidence sur le recul de nombreuses maladies graves et épidémiques qui, pendant des millénaires, ont décimé l’humanité.

Bien qu’il soit inutile d’alimenter cette polémique stérile, il faut tout de même rappeler que le choix de la vaccination n’est pas seulement une décision personnelle mais revêt une dimension altruiste et collective car il peut empêcher la propagation d’une maladie à une large échelle, comme le souligne très justement le professeur Bricaire, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

À cet égard, le retour de la rougeole en France constitue un exemple éclairant. Selon l’Institut de veille sanitaire, 89 % des enfants de deux ans ont reçu une première dose du vaccin Ror en 2010. Mais 60 % seulement ont reçu la seconde dose, alors que pour stopper la propagation du virus, la couverture vaccinale doit atteindre 95 % pour la première injection et 80 % pour la seconde. Le résultat ne s’est pas fait attendre : en 2011, près de 15 000 cas de rougeole ont été observés en France, contre 40 seulement en 2008 !

Or cette maladie n’est pas toujours bénigne et peut entraîner de graves complications notamment chez la femme enceinte.

Il me semble également important d’évoquer les multiples études scientifiques qui, partout dans le monde, confirment les effets directs mais également indirects très bénéfiques des vaccins sur la santé humaine et la réduction de la mortalité.

C’est ainsi qu’une récente étude américaine publiée dans le journal américain de pédiatrie a montré que les enfants ayant bénéficié d’une vaccination contre l’hépatite B ont un risque sensiblement réduit de développer un cancer infantile, tous types confondus. (Voir les articles JCO et MNT).

Une autre étude récente a montré que le BCG, le vaccin contre la tuberculose, réduisait sensiblement le risque de mélanome mais également le risque de cancer de la vessie, du sein et de l’œsophage.

Enfin une étude australienne réalisée sur 3 200 patients, vient de montrer que la vaccination contre la grippe diminuait de 45 % le risque d’infarctus du myocarde et de 50 % le risque d’AVC.

Bien entendu, nous ne contestons nullement les effets indésirables, le plus souvent bénins et ponctuels, plus rarement sévères et prolongés, que peuvent avoir, chez certaines personnes ayant un profil génétique ou immunitaire particulier, certains vaccins.

Comme n’importe quel médicament ou traitement, y compris les thérapies dites « naturelles », les vaccins ne peuvent pas présenter une innocuité totale, simplement parce qu’une telle absence d’effets indésirables n’existe pas dans la réalité et ne se retrouve dans aucune action humaine !

Mais il faut rappeler avec force, comme le fait d’ailleurs régulièrement l’immense majorité de la communauté scientifique et médicale, que, globalement, si l’on considère avec honnêteté et rigueur les effets globaux de la vaccination au niveau mondial depuis deux siècles, le rapport bénéfices-risques des vaccins a été incomparablement positif en matière de prévention des grandes maladies infectieuses et de réduction massive de la mortalité épidémique.

Il faut également rappeler que, grâce aux progrès de la biologie et des biotechnologies, les vaccins ont non seulement considérablement étendu leur champ d’application mais n’ont cessé de gagner en efficacité et en sûreté depuis 30 ans.

Ces avancées extraordinaires, loin de se ralentir, sont au contraire en train de s’accélérer et à côté d’une panoplie toujours plus vaste de vaccins préventifs, on voit apparaître, depuis quelques années, une nouvelle forme de vaccins, les vaccins thérapeutiques, qui permettent une puissante stimulation du système immunitaire et ouvrent une nouvelle voie thérapeutique très prometteuse contre de nombreuses pathologies et notamment contre certains cancers.

Edward Jenner, Louis Pasteur et Alexandre Yersin peuvent reposer en paix car les voies que ces pionniers ont ouvertes ne sont pas prêtes de se refermer. Comme le montrent les récentes avancées de la science et de la médecine, les potentialités inépuisables de la vaccination nous permettront, n’en doutons pas, de remporter demain de nouvelles victoires décisives contre la maladie, pour le plus grand bien de l’humanité tout entière.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

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  • tregouet

    30/09/2013

    Bonjour
    Pour être complet, votre article pourrait être enrichi du document ci-dessous.
    Merci
    Amicalement

    Michel THIBAUDON
    Directeur du RNSA

    Imaxio annonce le lancement du premier essai clinique utilisant sa technologie pro-immunogène
    IMX313, dans la tuberculose

    La technologie IMX313 de réingénierie des antigènes, développée par
    Imaxio, a été administrée pour la première fois chez l’homme
    dans le cadre d’un essai clinique de phase I dans la tuberculose

    Cet essai est mené par l’Institut Jenner à l’Université d’Oxford,
    au Royaume-Uni

    Lyon, France – le 3 septembre 2013 – Imaxio, société biopharmaceutique spécialisée dans le domaine
    des vaccins et la génomique, annonce aujourd’hui avoir administré pour la première fois à des
    patients sa technologie pro-immunogène IMX313, lors d’un essai clinique de phase I dans la
    tuberculose. L’essai est dirigé par l’Institut Jenner à l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni.

    Cet essai clinique de phase I, avec escalade de dose, vise à évaluer la sécurité et
    l’immunogénicité du candidat-vaccin MVA85A-IMX313 dans la tuberculose. Ce vaccin est composé d’un
    vecteur viral qui encode l’antigène 85A de la tuberculose fusionné à la technologie IMX313
    d’Imaxio. L’essai est dirigé par le Pr. Helen McShane de l’Institut Jenner à l’Université d’Oxford.

    La technologie propriétaire de réingénierie des antigènes d’Imaxio, IMX313, vise à augmenter
    significativement la réponse immunitaire et donc l’efficacité des vaccins avec lesquels elle est
    utilisée. Face au défi du manque d’efficacité de certains candidats en santé humaine comme en santé
    animale, IMX313 se positionne comme une réponse à fort potentiel, susceptible de résoudre les
    problèmes de développement de vaccins et d’immunothérapies dans des indications thérapeutiques
    majeures. Aujourd’hui, elle est notamment utilisée pour le développement de candidats vaccins
    indiqués dans la grippe, les infections à staphylocoques dorés, la tuberculose et le paludisme.

    La tuberculose reste l’une des principales causes de mortalité et de morbidité à travers le monde.
    Chaque année, deux millions de décès sont dus à cette maladie. On estime qu’un tiers de la
    population mondiale est infectée de manière latente par Mycobacterium tuberculosis, la bactérie
    responsable de la tuberculose. Face à l’épidémie de VIH et l’émergence de souches de tuberculose
    résistantes aux médicaments, la nécessité de contrôler cette maladie est d’autant plus urgente.

    Le vaccin actuellement disponible, le BCG, est peu efficace pour protéger les adultes contre la
    forme pulmonaire de la tuberculose dans les zones endémiques. Le candidat vaccin MVA85A a donc été
    conçu pour améliorer la protection offerte par le BCG. Les premières études du candidat MVA85A se
    sont montrées prometteuses, mais un récent essai de phase II a montré que ce candidat-vaccin
    n’offrait pas de protection supplémentaire contre la tuberculose chez des nourrissons sud-africains
    qui avaient déjà reçu le BCG. C’est pour cela que l’Institut Jenner souhaite étudier plusieurs
    options pour améliorer la réponse immunitaire générée par le candidat MVA85A. i

    L’Institut Jenner a identifié IMX313 comme l’une des meilleures technologies pro- immunogènes pour
    le développement de vaccins, lors d’un essai comparatif financé par une bourse de la « Foundation
    for the National Institutes of Health » (fondation de soutien aux instituts de santé aux
    Etats-Unis) dans le cadre des « Grand Challenges in Global Health Initiatives », et entame
    aujourd’hui l’évaluation de cette technologie chez l’homme, avec le candidat vaccin MVA85A.

    « Après plusieurs succès d’IMX313 en essais pré-cliniques, nous sommes ravis d’avoir atteint la
    phase I et la première administration d’IMX313 chez l’homme », explique le Dr. Fergal Hill,
    Directeur scientifique d’Imaxio. « Nous sommes convaincus que cet essai va confirmer qu’IMX313 est
    une solution viable pour le développement de vaccins plus efficaces et pour le traitement de
    maladies infectieuses majeures. »

    « Nous sommes enthousiastes à l’idée d’évaluer ce candidat vaccin novateur et son potentiel pour
    prévenir la tuberculose », ajoute le Pr. Helen McShane, responsable du programme tuberculose et
    professeur de vaccinologie à l’Institut Jenner de l’Université d’Oxford. « Nous pensons qu’IMX313
    peut être un élément clé du vaccin MVA85A afin de le rendre plus efficace chez l’homme. »

    À propos d’Imaxio SA
    Imaxio est une société biopharmaceutique spécialisée dans les domaines des vaccins et de la
    génomique.
    Grâce à sa plateforme technologique IMX313 de réingénierie des antigènes, la division vaccins
    d’Imaxio développe, seule ou en partenariat, des vaccins recombinants en santé humaine et
    animale, IMX313 permettant d’améliorer leur efficacité. Imaxio
    commercialise également sur le marché français le Spirolept®, un vaccin humain indiqué dans la
    prévention d’une maladie infectieuse professionnelle, et le Trolovol®, un médicament orphelin
    indiqué dans une maladie métabolique congénitale.
    La division génomique d’Imaxio intègre une activité de recherche de solutions diagnostiques et
    thérapeutiques en oncologie et en immunologie, ainsi qu’une activité de prestations de services
    dans les domaines de la santé humaine, de l’agroalimentaire et de l’environnement.
    Imaxio est issue de la fusion de Diagnogene et d’Avidis, une spin-off du Medical Research Council
    et de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni). La société dispose d’une solide propriété
    intellectuelle et collabore avec de nombreux partenaires académiques dont l’Institut Jenner à
    l’Université d’Oxford (Royaume-Uni).
    Basée à Lyon et à Saint Beauzire (près de Clermont-Ferrand), Imaxio SA emploie 24 personnes, dont
    une douzaine de collaborateurs en R&D. En 2012, son chiffre d’affaires s’élevait à 2,7 millions
    d’euros.
    En savoir plus : http://www.imaxio.com et http://www.genomics-imaxio.com

  • Pharmb627

    26/04/2014

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  • SIGNARE

    31/05/2014

    Seul un débat entre médecins naturalistes et médecins chimiques pourrait apporter un éclairage sur l'efficacité ou non des vaccins. Ce débat n'aura pas lieu car les grands patrons de la médecine sont tous affiliés au lobby pharmaceutique...

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