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Un test sanguin pourrait prédire le cancer du poumon 5 ans avant son diagnostic

Des chercheurs écossais ont mis au point un test sanguin qui permettrait de détecter un cancer du poumon plusieurs années avant les premiers signes cliniques. En fait, lorsque le cancer du poumon est présent, même à un niveau indétectable quand il n'est pas cliniquement évident, l'organisme produit des auto-anticorps pour se défendre.

Ces deniers constituent une réponse aux protéines sur les cellules cancéreuses. "En mesurant dans les analyses si une personne a ces auto-anticorps dans le sang, nous pouvons déterminer si elle pourrait bénéficier d'une tomodensitométrie", a exposé le Docteur Stuart Schembri, conférencier à l'Université de Dundee et co-chercheur en chef d'une étude menée à travers l'Écosse.

Ces travaux ont étudié 12 000 adultes âgés de 50 à 75 ans, à risque élevé de cancer du poumon en raison d'un tabagisme important pendant 20 ans ou plus, ou d'antécédents familiaux de ce cancer. Parmi eux, 6 000 ont passé un test sanguin pour détecter les auto-anticorps, et 600 ont reçu un diagnostic et des soins réguliers.

Les résultats préliminaires, présentés devant la British Thoracic Society (BTS), montrent que près d'1 personne sur 10 qui a reçu l'analyse sanguine a eu des résultats indiquant la présence d'auto-anticorps. Ces individus ont ensuite subi une radiographie de poitrine et une tomodensitométrie pour rechercher des signes de cancer du poumon.

À ce jour, 16 cas de cancer du poumon ont été diagnostiqués. Les trois quarts d'entre eux étaient à un stade précoce. "Nous pensons que ce test peut nous aider à détecter le cancer du poumon dans ses premiers stades, lorsque nous avons une meilleure chance de succès du traitement", a déclaré l'auteur de la recherche.

Bien que ces résultats soient encourageants, il faudra encore deux ans aux chercheurs pour savoir si ce type de test a bien une capacité prédictive suffisante et peut réduire l'incidence des patients atteints d'un stade avancé de cancer du poumon (stade III ou IV) par rapport aux soins de routine.

En France, près de 37 000 nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année (27 000 hommes et 10 000 femmes). Le cancer du poumon se place en quatrième position des cancers les plus fréquents derrière ceux de la prostate, du sein et du côlon. C'est le premier cancer en termes de mortalité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Express

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