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La taille de certaines régions du cerveau est corrélée avec l’intensité des relations sociales
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Plusieurs travaux ont montré des corrélations entre taille du cerveau et environnement social. Des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), de l’Université Claude Bernard Lyon 1 et de l’Université de Pennsylvanie, se sont associés pour les compléter en travaillant sur une espèce de primates dont les caractéristiques cérébrales sont très proches de celles des humains : les macaques rhésus. Ils ont observé 68 adultes et 21 jeunes de moins de 6 ans, en milieu naturel, en notant l’intensité de leurs interactions sociales (par exemple, le toilettage, comportement relationnel très important chez ces singes) et leurs positions hiérarchiques dans le groupe. Puis ils ont soumis les macaques à des scanners cérébraux.
Plus les animaux adultes avaient un nombre important de compagnons, plus certaines régions de leur cerveau – l’insula antérieur et la partie médiane du sillon temporal supérieur – étaient de taille importante. Ces zones sont considérées comme primordiales pour se représenter les émotions et les comportements d’autrui.
Chez les jeunes macaques, ils ont montré qu’il n’y avait aucune corrélation entre la taille de leur réseau social et le volume de leur cerveau. Pour Jérôme Sallet, un des chercheurs, la signification de cette observation est claire : « Si nous avions observé la même corrélation chez les jeunes macaques que chez les adultes, cela aurait pu signifier que naître d’une mère très populaire (ayant beaucoup d’interactions avec le groupe), aurait pu prédisposer le nouveau-né à devenir à son tour populaire. Au contraire, nos données suggèrent que les différences que nous observons chez l’adulte seraient fortement déterminées par nos environnements sociaux, peut-être plus que par notre prédisposition innée ». Autrement dit, les modifications cérébrales ne seraient pas héritées génétiquement, mais par l’intensité des relations sociales pendant l’enfance, favorisée ou non par le comportement maternel.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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