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Stress social et sérotonine : le lien se précise
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Des chercheurs de la Duke University ont montré que les cerveaux les plus sensibles au stress social sont également ceux qui sont déficients en sérotonine, une substance chimique essentielle, produite par le cerveau et également impliquée dans la dépression clinique. En montrant cette association entre vulnérabilité au stress et sérotonine, ces chercheurs pensent avoir trouvé une nouvelle voie thérapeutique qui pourrait soulager la dépression résistante aux traitements.
Dans cette expérience, les souris génétiquement déficientes en sérotonine s’avèrent plus vulnérables que leurs congénères normales aux stresseurs sociaux et ne répondent pas à un antidépresseur standard, la fluoxétine (Prozac), qui fonctionne en augmentant la transmission de la sérotonine entre les neurones. Ces souches de souris transgéniques appelées Tph2KI sont, de plus, porteuses d’une mutation extrêmement rare déjà identifiée chez un petit groupe de personnes souffrant de dépression majeure. Des niveaux insuffisants de sérotonine apparaissent donc comme un facteur de développement de la dépression en réponse à certains types de stress, dont le stress psychosocial.
Ces travaux ont également permis de montrer que cibler l’habenula latérale pourrait constituer une voie thérapeutique prometteuse pour le traitement de la dépression résistante : « Désactiver cette zone du cerveau d'une manière relativement non invasive pourrait présenter un meilleur potentiel thérapeutique », ajoutent les auteurs. En conclusion, l'étude a permis trois avancées importantes dans la compréhension de l'anxiété et de la dépression : le rôle de la carence en sérotonine, de l’hyperactivité de l’habenula latérale et de l’absence de β-caténine.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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