Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Schizophrénie et trouble bipolaire : un mécanisme génétique commun…
- Tweeter
-
-
0 avis :
Il y a quelques semaines, une équipe de recherche américaine de l’Université de Californie du sud (USC) mettait en évidence, sur un même gène, un groupe de huit mutations génétiques communes aux troubles du spectre autistique et à la schizophrénie.
Cette fois, c'est une équipe de recherche en psychiatrie au CEA-Neurospin, avec l'Institut Mondor de Recherches Biomédicales (INSERM) et les hôpitaux universitaires Henri-Mondor, AP-HP, qui vient de montrer qu'un variant génétique associé à de multiples troubles psychiatriques altère un réseau préfronto-limbique, ce qui augmenterait le risque de développer la schizophrénie ou un trouble bipolaire.
Les chercheurs se sont focalisés sur une variation du gène SNAP25, impliquée dans la neurotransmission et associée à la schizophrénie, au trouble bipolaire mais également à l'hyperactivité/trouble de l'attention. Les chercheurs ont combiné une étude d'association génétique chez 461 patients atteints de schizophrénie, une construction génétique in vitro et une approche dite d'« imagerie génétique ».
Les résultats révèlent que la variation du gène SNAP25 change l'expression de la protéine associée dans le cerveau, ce qui impacterait le traitement de l'information entre les régions cérébrales impliquées dans la régulation des émotions. Cette hypothèse est confirmée par l'étude d'imagerie génétique, combinant IRM anatomique et fonctionnelle de repos ; celle-ci montre en effet que dans les deux cohortes, le variant à risque est associé à un plus grand volume d'une zone cérébrale, l'amygdale, et une connectivité fonctionnelle préfronto-limbique altérée.
Cette étude confirme l'existence d'un facteur de risque commun à la schizophrénie et au trouble bipolaire : la variation du gène SNAP25. Ces pathologies lourdes très fréquentes touchent chacune 1 % de la population adulte. Cette découverte, comme celle, connexe, des chercheurs californiens, confirme qu'il existe très probablement des mutations et mécanismes génétiques communs aux principales pathologies psychiatriques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Les éléphants communiquent entre eux avec des noms
Les éléphants s'appellent entre eux avec l'équivalent d'un nom propre à chaque individu, selon une étude basée sur l'observation de deux troupeaux sauvages au Kenya, publiée dans la revue Nature. ...
Détecter la maladie d’Alzheimer grâce à l'IA
Des chercheurs américains de l'Université de Boston ont développé un nouvel outil d'IA capable de prédire d’une manière assez fiable si une démence légère va évoluer vers la maladie d'Alzheimer. ...
Faire de l’exercice favorise la croissance des neurones
Des ingénieurs du MIT ont découvert que la contraction des muscles pendant un exercice physique conduit à la libération de signaux biochimiques appelés myokines. Et ces derniers favorisent le ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 380
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :