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Des routes vertes à base de microalgues ?
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Des chercheurs des laboratoires Chimie et interdisciplinarité (CNRS/Université de Nantes), Génie des procédés − environnement − agroalimentaire (CNRS/Université de Nantes/ONIRIS/Ecole des Mines de Nantes), Matériaux pour infrastructures de transports (Ifsttar), Conditions extrêmes et matériaux (CNRS), en collaboration avec l'entreprise AlgoSource Technologies, ont développé un bio-bitume, dont les propriétés semblent proches du bitume actuel qui recouvre nos routes.
Dans le cadre du programme Algoroute, financé par la Région Pays de la Loire, ces chercheurs ont obtenu du bio-bitume en valorisant des résidus de microalgues, issus par exemple de l'extraction de protéines hydrosolubles des algues pour l'industrie cosmétique. Ils ont utilisé un procédé de liquéfaction hydrothermale, c’est-à-dire d'eau sous pression qui permet de transformer ces déchets de microalgues en une phase visqueuse noire hydrophobe ayant un aspect proche de celui d'un bitume pétrolier.
Bien que la composition chimique du bio-bitume soit très différente de celle du bitume issu du pétrole, ces deux revêtements ont des propriétés proches. Liquide au-dessus de 100°C, le bio-bitume permet d'enrober les agrégats minéraux ; viscoélastique de -20°C à 60°C, il assure la cohésion de la structure granulaire, supporte les charges et absorbe les contraintes mécaniques.
Cette innovation pourrait à terme révolutionner la construction routière, encore largement dépendante du pétrole. En outre, ce bio-bitume n'est pas d'origine agricole et n'entre pas en compétition avec les productions alimentaires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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