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Des « routes pavées » sur la Lune

Selon l'Agence Spatiale Européenne, un faisceau de lumière solaire pourrait être utilisé pour construire des routes pavées sur le satellite naturel de la Terre, en faisant fondre la poussière lunaire. Alors que les diverses agences spatiales se lancent dans des projets de plus en plus longs sur la Lune et dans l’exploration des planètes, les astronautes vont être confrontés à plusieurs défis. L’un de ces défis est la poussière. Sur la Lune, la poussière abrasive ressemblant à du talc peut s’introduire dans le matériel et obstruer les équipements.

Pourtant, les astronautes ont aussi des besoins de déplacement pour effectuer leurs missions. Se pose alors la question de ‘’routes’’ ou chemins sur l’astre rocheux et poussiéreux. L’objectif est de limiter les levées et dispersions des particules, notamment dans un contexte de faible gravité, empêchant celles-ci de se reposer sur la surface.

Le projet PAVER — Paving the road for large area sintering of regolith — de l’ESA a étudié la faisabilité de construction de routes lunaires. Il réunit les expertises de plusieurs établissements et organismes : l’Institut allemand de recherche et d’essais sur les matériaux (BAM), l’Université d’Aalen en Allemagne, LIQUIFER Systems Group en Autriche et l’Université de technologie de Clausthal en Allemagne, avec le soutien de l’Institut de physique des matériaux dans l’espace du Centre aérospatial allemand, DLR.

Leur idée phare : faire fondre la poussière de lune (simulée à ce stade) en dalles de différentes formes qui pourraient être assemblées pour former une surface pavée, à l’aide d’un faisceau de lumière solaire concentrée. Pour réaliser ces routes pavées, il faudrait déployer un concentrateur solaire qui utilise une lentille pour faire fondre la poussière, plutôt que des appareils de chauffage qui pourraient nécessiter des cellules solaires pour l’alimentation. Cela se fera à l’aide d’une lentille de Fresnel de quelques mètres de diamètre pour produire l’effet escompté. « Un concentrateur solaire utilise directement la lumière du soleil. Il n’a pas besoin de convertir l’énergie solaire en électricité », explique Ginés-Palomares, basé à l’Université technique de Berlin.

Pendant les tests de concept, en tirant un laser sur le régolithe lunaire simulé, ils pouvaient fabriquer des "tuiles" de poussière lunaire d’environ 25 centimètres de diamètre, sous la forme d’une surface solide vitreuse. Ils ont expérimenté différentes géométries pour fabriquer des tuiles qui peuvent s’emboîter pour former des zones pavées. Selon le communiqué de l’ESA, la Lune sera un point de départ important si les humains veulent explorer d’autres parties du système solaire. Les enseignements de la Lune sont des débuts prometteurs.

Article rédigé par Georges Simmonds pur RT Flash

ESA

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