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La Chine dévoile sa première fusée 100 % réutilisable

A l'occasion de la 15e édition du salon aéronautique de Zhuhai, dans la province du Guangdon, la Chine a dévoilé sa réponse spatiale au "Starship" d'Elon Musk. Il s’agit d’une nouvelle version récupérable de la fusée Long March 9, dont le développement s’effectuera en deux étapes. D'abord en tant que lanceur lourd (jusqu’à 150 tonnes de charge utile) pour accroître l'accès à l'espace, puis en tant que configuration à deux étages entièrement réutilisables pour réduire les coûts et augmenter la fréquence de lancement. Exactement sur le modèle de Starship, qui mesure 122 mètres, contre 114 pour sa concurrente chinoise, pour une charge utile maximale équivalente.

Les nouvelles spécifications de la Longue Marche 9 sont impressionnantes. Le premier étage sera propulsé par 30 moteurs YF-215 alimentés au méthane et à l’oxygène liquide, chacun offrant une poussée d’environ 200 tonnes. En comparaison, le premier étage de Starship utilise 33 moteurs Raptor, avec une poussée de 280 tonnes chacun. Cette architecture confèrera à la Longue Marche 9 une puissance suffisante pour des missions complexes.

Le premier étage de cette nouvelle fusée chinoise déploiera des crochets avant d’entamer son retour sur Terre. Il effectue ensuite une combustion d'atterrissage, pour cibler une plate-forme offshore où des rails joueront le rôle de filet pour accrocher les crochets et récupérer la partie de la fusée. Un système quelque peu différent de celui de SpaceX, testé en octobre sur Super Heavy.  « La fusée lourde a une capacité de 100 tonnes en orbite terrestre basse et de 50 tonnes en orbite de transfert lunaire, ce qui peut couvrir les besoins de lancement de diverses missions spatiales, de l'orbite basse à l'exploration de l'espace lointain », explique Chen Ziyu, concepteur à l'Académie chinoise de technologie des véhicules de lancement (CALT) de la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC).

Pour la Chine, le développement de Long March 9 sera utile à de nombreux projets en cours comme l’envoi d’astronautes sur la Lune, la construction de sa propre station internationale de recherche lunaire dans les années 2030, mais aussi la conception d’une ferme solaire spatiale en orbite géostationnaire. Comme pour le Nasa, le but est double : réduire les coûts, tout en accélérant la conquête spatiale.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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