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Les robots sont plus intelligents ensemble
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La collaboration est aussi une histoire de robot. Individuellement, chacun de ces dispositifs mécaniques - surtout s'il est de très petite taille - dispose de capacités mais également d'une faculté à agir de manière autonome faibles. Réunis en essaim, les robots pourraient former un organisme capable de gérer lui-même ses besoins matériels et logiciels et de prendre des décisions. Voilà la thèse des responsables du projet d'envergure européenne Symbrion (Symbiotic Robot Organisms' Project), qui étudient les principes permettant à ce type d'organismes artificiels de se former. La technique, loin d'être anodine, permettrait de créer des systèmes robotiques autonomes et évolutifs. Des entités qui, capables de se reprogrammer sans une intervention humaine, pourraient développer de nouvelles aptitudes en fonction de la tâche à accomplir.
Le projet semble être du domaine de la science-fiction. D'ailleurs, ses fondateurs avouent eux-mêmes n'en être encore qu'au stade de la théorie. Le premier but poursuivi étant de permettre aux systèmes créés d'interagir, même sommairement, avec le monde physique. Une fois cette étape passée, les applications sont nombreuses. Parmi elles, la possibilité de profiter de l'autonomie des robots pour les envoyer en mission de secours dans des endroits inaccessibles à l'homme : zones saccagées par un tremblement de terre ou par une attaque chimique. "Les robots seraient alors capables de former des équipes pour soulever des obstacles ou chercher des survivants", explique Jon Timmis, co-responsable du projet à l'université de York. Il estime que cette première phase de travaux, prévue pour courir jusqu'en janvier 2013, donnera la possibilité à son équipe "de commencer à construire les robots du futur".
Pour y parvenir, les responsables du projet développent des algorithmes et logiciels permettant de reproduire un dispositif biologique : celui de la création d'un organisme multicellulaire. Ils travaillent également sur des moyens de rendre les micro-robots qu'ils ont développés dans le cadre d'un précédent projet, et dont la taille ne dépasse pas celle d'un morceau de sucre, capables de se créer un véritable système immunitaire. Ce, afin de leur permettre de s'auto-protéger et de s'auto-réguler. L'organisme robotique pourra en effet détecter la présence de tout problème interne et envoyer vers un système de contrôle central un rapport comprenant la nature du problème et les moyens de le résoudre. D'autres expériences étudient également la mise en place d'entités artificielles intelligentes et autonomes. L'institut Polytechnique du Rensselaer travaille ainsi sur des avatars capables d'anticiper et de prédire le comportement des humains avec lesquels il sera en contact.
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