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Un robot miniature prêt pour l'exploration de Mars

Un petit robot d'une soixantaine de centimètres et qui ressemble à un barbecue miniature pourrait prochainement permettre de répondre à une question qui taraude depuis toujours les spécialistes des planètes: y-a-t-il ou y-a-t-il eu un jour une forme de vie sur Mars ?La sonde Beagle-2, ainsi baptisée en hommage au navire qui a transporté l'explorateur Charles Darwin vers des mers inexplorées en 1832, sera lancée depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, le 23 mai prochain, à bord de la mission Mars Express de l'Agence spatiale européenne (ESA). Dans leur laboratoire de l'Open university, à Milton Keynes, près de Londres, les scientifiques britanniques mettent la dernière main à ce petit laboratoire de géologie qui ne mesure pas plus de 65 centimètres et pèse 68 kilos. "Il s'agit d'un appareil entièrement conçu pour répondre à une question fondamentale: y-a-t-il une forme de vie quelque part dans le système solaire", explique Colin Pillinger, professeur de planétologie dans cette université britannique, en présentant la semaine dernière à la presse la petite sonde. A l'intérieur de la sonde, se trouve un bras robotique qui supporte toute une série d'instruments -une caméra, un microscope, un spectromètre, un détecteur de rayons gamma- destinés à repérer un échantillon de sol adéquat. Une véritable petite taupe artificielle, qui peut évoluer dans un rayon de 5 mètres autour de Beagle-2, s'enterre sous le rocher ainsi repéré et récupère un échantillon pour analyse par le spectromètre de masse. But de l'opération; collecter des échantillons non soumis à l'érosion et aux agressions de surface. "Il s'agit d'un laboratoire de géologie robotisé très sophistiqué", explique le chef de la mission Mark Sims (Université de Leicester). "On en attend des résultats scientifiques de premier ordre, même s'il ne trouve aucune trace de carbone", ajoute-t-il. La mission Mars-Express s'inscrit dans la perspective des programmes lancés par l'ESA pour explorer le système solaire à l'aide de sondes automatiques, plutôt qu'en travaillant sur des vols habités particulièrement dévoreurs en investissements, soulignent les scientifiques britanniques. Colin Pillinger se montre discret sur le coût du programme Beagle, mais reconnaît un montant "aux alentours de 30 millions de livres" (45 millions d'euros, dollars). Les initiateurs du projet lorgnent d'ailleurs du côté d'éventuels parraineurs commerciaux. "Mais ce n'est pas ce que les gens pensent. Il n'y aura pas des autocollants partout sur la sonde comme sur une voiture de Formule-1", tempère le scientifique britannique. Dans l'immédiat, il est déjà prévu que le groupe de "britpop" Blur accompagne la sonde sur la planète rouge: une courte séquence de neuf notes a été enregistrée dans un studio londonien et servira de signal à toutes les communications de l'engin avec la Terre. Quant à la mire servant à la calibration des caméras, elle est l'oeuvre d'un peintre britannique en vogue, Damien Hurst.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/021224/202/2wm7g.html

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